L'ONU condamne l'attentat à New Delhi

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité ont condamné l'attentat sanglant qui a tué le 7 septembre au moins 11 personnes devant la Haute cour de New Delhi, estimant que rien ne justifie de tels actes de violence.

"Le secrétaire général condamne sévèrement l'attaque à la bombe", a souligné M. Ban, cité par un porte-parole. "Le secrétaire général réaffirme sa ferme position sur le fait que rien ne justifie la violence aveugle contre les civils", a-t-il ajouté. "Les membres du Conseil de sécurité condamnent dans les termes les plus sévères l'attaque terroriste", a souligné de son côté le président en exercice du Conseil, l'ambassadeur du Liban à l'ONU, Nawaf Salam.

Le Conseil de sécurité "réaffirme que le terrorisme sous toutes ses formes constitue l'une des menaces les plus fortes pour la paix et la sécurité internationale", tout acte de terrorisme étant "injustifiable", a-t-il ajouté.

De son côté, la chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Catherine Ashton, s'est déclarée "consternée" par l'attentat "odieux" commis le 7 septembre devant la Haute cour de New Delhi, en plein centre de la capitale indienne, qui a fait au moins 12 morts et près de 80 blessés. "La Haute représentante (de l'UE pour les Affaires étrangères) est consternée par l'attaque terroriste survenue à New Delhi", a affirmé un porte-parole de Mme Ashton dans un communiqué diffusé le 8 septembre. "Elle condamne cet acte odieux", ajoute le communiqué. "Il est essentiel que les auteurs de cette attaque malfaisante soient traduits en justice", a souligné Mme Ashton.

Selon la police, la bombe, placée dans une mallette près de l'une des principales portes d'entrée du tribunal, a explosé vers 10h15 locales (04h45 GMT) alors qu'une centaine de personnes faisaient la queue pour entrer dans le bâtiment.

La puissante explosion à la bombe survenue le matin du 7 septembre en plein coeur de la capitale indienne a fait au moins 12 morts et près de 80 blessés parmi une foule d'avocats et de plaignants qui faisaient la queue devant l'une des portes principales du tribunal pour obtenir un laisser-passer.

Le 13 juillet dernier, l'Inde avait déjà été visée par un triple attentat, toujours non élucidé, qui avait fait 26 morts et plus de 100 blessés à Bombay.

Les enquêteurs sous pression

Les enquêteurs indiens passaient le 8 septembre au peigne fin les débris provoqués par l'attentat meurtrier devant la Haute cour de New Delhi.

La police a diffusé le soir du 7 septembre le portrait-robot de deux suspects. Une voiture pouvant avoir été utilisée par les auteurs de l'attentat était aussi activement recherchée le 8 septembre.

Les enquêteurs continuaient par ailleurs d'étudier l'authenticité d'un message électronique revendiquant l'attentat au nom d'une organisation se présentant comme étant le Harkat-ul-Jihad al-Islami (HuJI), un groupe islamiste lié à de précédentes attaques perpétrées sur le sol indien.

Selon des sources policières, le courrier électronique a été envoyé depuis un cyber-café situé dans la région à majorité musulmane du Cachemire indien, en proie à une insurrection islamiste depuis plus de 20 ans. Le propriétaire du café a été convoqué pour interrogatoire. "Nous avons quelques pistes mais il est trop tôt pour dire quel groupe est derrière" l'attentat, a déclaré le Premier ministre, Manmohan Singh, à des journalistes dans l'avion le ramenant en Inde le soir du 7 septembre après une visite officielle au Bangladesh. "Il y a à l'évidence des problèmes non résolus et des faiblesses dans notre système et les terroristes en profitent", a-t-il admis, avant d'ajouter : "Nous devons travailler dur pour colmater ces faiblesses".

AFP/VNA/CVN

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