Les pluies torrentielles déversées par ce cyclone, qui a traversé l'Ouest de l'archipel les 3 et 4 septembre, ont fait déborder des rivières, provoqué des inondations et des glissements de terrain qui ont emporté des bâtiments et des maisons.
Au moins 50 personnes ont été tuées et une cinquantaine étaient encore portées disparues le 7 septembre, faisant de Talas le typhon le plus meurtrier depuis celui d'octobre 1979 qui avait entraîné la mort de 115 personnes, a annoncé l'Agence de météorologie japonaise.
Plus des deux tiers des victimes ont été enregistrées dans la préfecture de Wakayama (Centre-Ouest de la grande île principale de Honshu). Le nombre d'habitants coupés du monde dans cette zone, qui s'élevait encore à plusieurs milliers mardi, n'était plus que d'environ 250 le 7 septembre grâce à la remise en service de nombreuses routes.
Dans la préfecture voisine de Nara, les secours ont retrouvé le 7 septembre le corps d'un adulte, enseveli dans la boue entourant une rivière sortie de son lit.
"Nous pensons que de nombreux corps reposent en d'autres points de la rivière", a prévenu un responsable de la police.
Arrivé de l'océan Pacifique, Talas est passé en mer du Japon le 4 septembre, après avoir traversé un bout de l'île de Honshu où il a laissé des scènes de désolation rappelant celles observées après le tsunami géant dans le Nord-Est du pays le 11 mars dernier.
Le typhon a depuis été rétrogradé au rang de tempête tropicale mais cette dépression, combinée aux basses pressions accompagnant le typhon Noru qui évolue actuellement au nord-est des côtes japonaises, a continué de provoquer de fortes pluies sur le Nord du Japon pendant plusieurs jours.
Ce désastre est intervenu au lendemain de la prise de fonctions le 2 septembre du gouvernement de Yoshihiko Noda, lequel a succédé au Premier ministre démissionnaire Naoto Kan critiqué pour sa gestion des catastrophes du 11 mars. M. Noda a prévu de se rendre sur place le 9 septembre.
AFP/VNA/CVN