"Nous continuerons, au cours de la 66e session de l'Assemblée générale, à soutenir les tentatives palestiniennes pour la reconnaissance de l'État palestinien sur la base des frontières du 4 juin 1967" avant la guerre des Six jours "et à demander son adhésion à part entière à l'ONU", a déclaré M. Kamel Amr au dernier jour de la réunion.
M. Kamel Amr a précisé que la majorité des pays membres du mouvement avaient déjà reconnu l'État palestinien. Il ne pouvait toutefois pas préciser si tous les pays membres voteraient pour la résolution palestinienne à l'ONU.
Devant l'impasse du processus de paix, l'Autorité palestinienne a lancé une initiative pour tenter de faire reconnaître à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre à New York un État de Palestine dans les frontières qui existaient avant la guerre des Six jours de 1967.
Le président de l'Autorité palestinienne présentera le 20 septembre une demande d'adhésion à part entière aux Nations unies, malgré l'hostilité d'Israël et des États-Unis.
Position des États-Unis
Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, s'est entretenue le 6 septembre par téléphone avec le président palestinien Mahmoud Abbas, a annoncé Washington à quelques jours d'un bras de fer à l'ONU. Mme Clinton a demandé au président "de continuer à travailler dur avec nous pour éviter un scénario négatif à New York à la fin du mois", a rapporté sa porte-parole Victoria Nuland, dans une allusion à la future demande d'adhésion d'un État de Palestine à l'ONU, prévue le 20 septembre lors de l'Assemblée générale des Nations unies.
M. Abbas devait recevoir le 7 septembre David Hale, émissaire américain pour le Proche-Orient. Avant la rencontre, la secrétaire d'État l'a invité à écouter l'émissaire "dans un esprit d'ouverture".
Les Palestiniens veulent présenter leur demande à l'ONU en raison du blocage de leurs négociations de paix avec Israël.
Les États-Unis prévoient d'opposer leur veto à cette initiative, arguant qu'elle ne fera pas avancer la paix. Mais un blocage américain risquerait d'avoir un effet désastreux sur l'image des États-Unis dans le monde arabe. Mme Nuland a indiqué le 6 septembre, sans entrer dans le détail, que l'administration Obama avait lancé une vaste campagne diplomatique auprès de ses partenaires pour les dissuader d'approuver le plan palestinien. "Nous parlons", a-t-elle expliqué, "à un échantillon de pays beaucoup plus important que ce que nous faisons habituellement s'agissant du processus de paix au Proche-Orient. Nombre d'entre eux, qui n'ont habituellement pas de décisions à prendre à ce sujet, pourraient être amenés à le faire à l'assemblée générale."
Elle a également rapporté que David Hale et Dennis Ross, le conseiller spécial du président Barack Obama, s'étaient entretenus le 6 septembre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et avec Ehud Barak, son ministre de la Défense. "Nous allons travailler jusqu'à l'Assemblée générale, si c'est nécessaire, pour ramener les parties à la table des négociations" interrompues il y a près d'un an, a-t-elle assuré : "Notre objectif est que les parties s'engagent à retourner à la table (des négociations) avant que nous n'arrivions à l'AG".
AFP/VNA/CVN