L'ONU appelle à cesser les hostilités autour de la ville libyenne de Misrata

Les Nations unies ont appelé le 6 avril à une cessation des hostilités autour de la ville libyenne de Misrata pour que de l'aide puisse parvenir aux blessés et que la population, que l'OTAN a promis de protéger, puisse fuir les combats entre les rebelles et les forces du colonel Kadhafi.

"La situation sur le terrain est critique pour un grand nombre de personnes qui ont un besoin immédiat de nourriture, d'eau potable et d'aide médicale d'urgence", a déclaré la secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les affaires humanitaires, Valerie Amos, en lançant cet appel.

"La possibilité de quitter la ville est désormais une question de vie ou de mort. Nous avons besoin d'une cessation temporaire des hostilités dans cette zone pour que les gens puissent se mettre à l'abri, ainsi que leur famille, s'ils le veulent", a-t-elle insisté.

Selon l'ONU, les morts et les blessés se comptent par centaines dans cette ville en proie à des combats continus depuis plus de 40 jours.

Dans la journée, l'OTAN, mise en cause par les insurgés, a promis de protéger les habitants de cette ville de 300.000 habitants située dans l'Ouest libyen, auquel les États-Unis ont demandé "des actes" et la "fin des violences".

L'OTAN, qui a pris le relais le 31 mars de la coalition multinationale, "va tout faire pour protéger les civils de Misrata", troisième ville du pays à 200 km à l'est de Tripoli, a déclaré une porte-parole de l'OTAN, Carmen Romero, réaffirmant que Misrata était désormais la "priorité numéro un" de l'Alliance.

Le chef militaire des opposants, le général Abdel Fattah Younés, avait accusé l'alliance atlantique de "laisser mourir les habitants de Misrata".

Sur un plan diplomatique, la Maison Blanche a lancé le 6 avril une nouvelle mise en garde au dirigeant libyen Kadhafi, confirmant que ce dernier avait envoyé un message au président Barack Obama mais sans révéler la teneur de la missive.

"Nous pouvons confirmer qu'il y a eu une lettre, évidemment pas la première" du leader libyen, a déclaré le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney.

Il a rappelé que le président Obama répétait depuis des semaines qu'un cessez-le-feu en Libye dépendrait "d'actes et non de mots (et) d'une fin des violences".

De son côté, le gouvernement libyen s'est dit prêt au dialogue à condition que les opposants dépose les armes.

Au même moment, un ancien parlementaire américain a annoncé qu'il se trouvait en Libye, à l'invitation de l'entourage de M. Kadhafi.

Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaaim, a de son côté accusé les forces britanniques d'avoir bombardé le 6 avril des installations pétrolières du champ d'Al-Sarir (Sud-Est), le plus important du pays.

AFP/VNA/CVN

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