Efforts de dernière minute des États-Unis pour éviter une paralysie

Le président américain Barack Obama recevait le 6 avril des dirigeants du Congrès pour tenter de sortir de l'impasse budgétaire qui menace de paralyser le gouvernement, alors que ses adversaires républicains veulent soumettre au vote une énième loi de finances provisoire.

M. Obama, en déplacement à New York, devait rencontrer à son retour à Washington le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, et le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, en compagnie du vice-président Joe Biden, dans le Bureau ovale à 20h45 (le 7 avril à 00h45 GMT) selon la Maison Blanche.

Cette réunion doit être consacrée "aux négociations en cours sur une loi de finances pour la fin de l'année fiscale" fin septembre. Selon le porte-parole de M. Obama, Jay Carney, le président a convoqué cette réunion car il estime que "les progrès n'ont pas été suffisants" au cours de ces négociations.

Les élus du Congrès, se sont engagés depuis plusieurs semaines dans un bras de fer sur le niveau des dépenses, pour trouver un accord pour le financement des services de l'État fédéral, sans quoi les services non essentiels de l'administration devront fermer.

M. Obama a mis en garde contre un tel scénario, exhortant les élus du Congrès à se comporter en "adultes".

"Nous avons eu les meilleurs chiffres de l'emploi depuis longtemps le 1er avril. Mais les entreprises n'aiment pas l'incertitude", a-t-il prévenu en Pennsylvanie (Est) où il effectuait son premier déplacement hors de Washington depuis qu'il a annoncé être candidat à sa réélection en 2012.

Les salaires d'environ 800.000 employés de l'État fédéral américain pourraient être suspendus si le Congrès n'adopte pas de budget au plus tard le 8 avril.

La majorité républicaine de la Chambre a annoncé qu'elle soumettrait au vote hier une nouvelle loi de finance provisoire au titre de 2011.

Mais le chef républicain s'en est aussi pris au président à l'issue d'une réunion avec ses troupes. "J'apprécie le président en tant que personne, mais un président doit montrer la voie. Il ne l'a pas fait sur le budget de l'année dernière, et de façon évidente, il ne le fait pas sur celui de cette année", a déploré M. Boehner.

De son côté, le chef des démocrates au Sénat, Harry Reid, a estimé que M. Boehner était otage des conservateurs de l'influente mouvance du "Tea Party". "Le président de la Chambre doit faire un choix (...) entre ce que le Tea Party veut et ce dont le pays a besoin", a affirmé M. Reid.

Les républicains ont suffisamment de voix pour faire adopter une nouvelle loi de finance provisoire, qui serait la septième depuis le début de l'exercice budgétaire. Mais côté Sénat, M. Reid a fait savoir qu'il n'était pas favorable à une nouvelle loi de court terme.

Sur l'ensemble de l'exercice en cours, les républicains exigent de réduire les dépenses de 61 milliards de dollars, mais pourraient revoir leurs demandes à la baisse malgré la pression du "Tea Party". Les démocrates sont prêts à accepter de réduire les dépenses de 33 milliards de dollars pour le reste de l'exercice.

AFP/VNA/CVN

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