États-Unis-Afghanistan : Obama et Karzaï déplorent l'autodafé du Coran

Le président Barack Obama et son homologue Hamid Karzaï ont "déploré" lors d'une vidéoconférence le 6 avril l'autodafé d'un Coran aux États-Unis et "fermement condamné" l'attaque meurtrière contre le siège de l'ONU en Afghanistan le 1er avril, a indiqué la Maison Blanche.

Les deux dirigeants se sont entretenus pendant environ une heure, au moment où l'Afghanistan est le théâtre de manifestations, dont certaines meurtrières, contre l'autodafé du livre musulman sacré, a précisé la présidence américaine dans un communiqué.

De même source, les deux dirigeants ont "exprimé leurs profonds regrets pour les pertes tragiques en vies humaines" et ont affirmé qu' "attaquer et tuer des personnes innocentes constituent un outrage à l'humanité et à la dignité".

L'autodafé d'un exemplaire du Coran le 20 mars par un pasteur extrémiste en Floride (Sud-Est) a déclenché depuis vendredi dernier une vague de manifestations, parfois violentes, à travers l'ensemble de l'Afghanistan.

Au moins 24 personnes -dont sept employés étrangers de l'ONU- ont été tuées et près de 140 blessées entre vendredi et dimanche à Mazar-i-Sharif, la grande ville du Nord, puis à Kandahar, la grande ville du Sud.

Depuis le 4 avril, aucun incident notable n'a été signalé. Le président Karzaï a ordonné des enquêtes sur les violences de Mazar-i-Sharif et Kandahar.

Le 6 avril, la présidence afghane a indiqué de son côté que M. Obama, lors de la conversation, avait "fermement condamné la profanation du Coran par un pasteur américain et regretté qu'il y ait eu des victimes lors des manifestations à Mazar-i-Sharif et Kandahar".

Washington comme Kaboul ont ajouté que les deux dirigeants avaient aussi évoqué le transfert des responsabilités aux forces de sécurité afghanes d'ici à 2014 et le partenariat à long terme entre leurs pays.

Le 4 avril, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, avait condamné l'autodafé, affirmant qu'il s'agissait d' "un acte contraire aux valeurs américaines et indécent".

Le porte-parole avait aussi assuré "qu'absolument rien" ne justifiait les violences meurtrières lors des manifestations en Afghanistan.

Le président Obama avait condamné dès samedi dernier l'autodafé qu'il avait qualifié d'acte "d'extrême intolérance" et de "sectarisme".

Une force internationale, actuellement forte de 132.000 soldats étrangers, aux deux tiers américains, est déployée depuis fin 2001 en Afghanistan, pays très conservateur et religieux, pour combattre l'insurrection des talibans.

Environ 300 personnes ont défilé pacifiquement hier à Kaboul, au 7e jour de manifestations contre le récent autodafé d'un Coran aux États-Unis, dont certaines, violentes, ont fait au moins 24 morts et près de 140 blessés en Afghanistan, selon la police. "Il y a eu une manifestation pacifique d'environ 300 personnes", après la prière du matin, a expliqué un porte-parole de la police Hashmat Stanikzaï, "cela a duré une heure et il n'y a eu aucune violence".

Aucune violence notable n'a été enregistrée au cours de manifestations similaires depuis le 4 avril.

Le président Hamid Karzaï a ordonné des enquêtes sur les violences de Mazar-i-Sharif et de Kandahar. Les autorités locales affirment que des " insurgés" armés, "infiltrés" dans les cortèges en sont à l'origine.

AFP/VNA/CVN

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