Côte d'Ivoire : assaut des forces de Ouattara contre le bunker de Gbagbo

Les forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara ont lancé le 6 avril à Abidjan l'assaut final contre le bunker où est retranché le chef de l'État sortant Laurent Gbagbo.

"On va sortir Laurent Gbagbo de son trou et le remettre à la disposition du président de la République", a annoncé Sidiki Konaté, porte-parole de Guillaume Soro, Premier ministre de M. Ouattara.

Mais vers 13h00 (locales et GMT), les tirs à l'arme lourde avaient cessé depuis environ une heure près du palais et de la résidence, sans qu'il soit possible dans l'immédiat de dire qui avait l'avantage sur le terrain, des irréductibles pro-Gbagbo ou des éléments pro-Ouattara.

Au moins deux hélicoptères de la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI) survolaient à basse altitude le quartier administratif du Plateau (Centre), où se situe le palais présidentiel, après avoir survolé les environs de Cocody (Nord), qui abrite la résidence.

"Le président Ouattara a estimé que les négociations engagées pour obtenir la reddition de Gbagbo traînaient en longueur. Il a donc décidé d'intervenir militairement pour essayer de régler le problème, c'est-à-dire de capturer Gbagbo en vie", selon une source gouvernementale française.

Les tirs à l'arme lourde avaient débuté en début de matinée au lendemain d'une journée d'intenses mais infructueuses tractations, au cours desquelles M. Gbagbo a refusé de jeter l'éponge.

Le pape Benoît XVI a lancé un appel "à toutes les parties en cause" en Côte d'Ivoire, ainsi qu'en Libye, pour "engager un travail de pacification et de dialogue et éviter de nouvelles effusions de sang".

L'Union européenne a décidé d'imposer de nouvelles sanctions à l'encontre du gouvernement "illégitime" de M. Gbagbo en raison "de la gravité de la situation".

Depuis le scrutin présidentiel du 28 novembre, qui a plongé le pays le plus riche de l'Afrique de l'Ouest francophone dans une quasi-guerre civile, Laurent Gbagbo n'a jamais reconnu la victoire d'Alassane Ouattara, au terme d'un processus électoral pourtant certifié par l'ONU.

Outre la résidence, les derniers partisans de M. Gbagbo contrôlent le palais présidentiel et le camp militaire d'Agban, le plus important du pays, près duquel ont été entendues aussi des fortes détonations, selon un journaliste de l'AFP.

"Il faut que la comédie cesse, car le pays s'écroule", a conclu le responsable des forces de M. Ouattara.

À Abidjan, les habitants traumatisés par les récents combats restent pour la plupart terrés chez eux. Dans certains quartiers, les rues quasiment désertes étaient abandonnées aux pillards, l'eau et l'électricité sont coupées par endroits, les provisions de nourriture s'amenuisent.

Mais dans le quartier des 2-Plateaux (Cocody) par exemple, certains étaient sortis faire quelques courses, et des transports en commun roulaient.

AFP/VNA/CVN

7/4/2011

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