"Les réformes récentes marquent une avancée sur la voie d'une meilleure maîtrise de la hausse des dépenses publiques au titre des retraites", a estimé l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à l'occasion de la publication de l'édition 2011 de son Panorama des pensions.
Mais elles "ne permettront toujours pas de couvrir le coût des retraites à l'avenir, en dépit des allongements de l'âge de la retraite arrêtés dans la moitié des pays membres", a ajouté l'organisation qui compte 34 membres.
"Dans tous les pays de l'OCDE sauf cinq, l'allongement de la durée de la retraite va se poursuivre", a-t-elle poursuivi à la lumière de son étude. Ce document actualise de nombreux indicateurs sur les retraites, mais ne tient pas compte de l'impact sur ces chiffres des réformes les plus récentes menées dans des pays comme la France ou l'Espagne.
"Il convient de procéder à de nouvelles réformes responsables à la fois au niveau budgétaire et au niveau social", a estimé le secrétaire général de l'OCDE, selon le texte du communiqué.
"Relever l'âge de la retraite ne résout qu'une partie du problème", a-t-il ajouté, appelant à mieux intégrer les seniors sur le marché du travail.
Tout en invitant à relever le défi financier, l'OCDE a alerté sur le risque d'une "aggravation de la pauvreté des personnes âgées". Les prestations publiques représentent aujourd'hui l'essentiel des revenus des personnes âgées, avant les pensions privées et l'épargne.
"À mesure que les prestations publiques diminueront sous l'effet des réformes, il faudra puiser dans ces deux dernières sources pour combler la différence", selon l'OCDE.
L'organisation en appelle à "inciter les actifs à investir davantage dans les pensions privées", citant en exemples en la matière des pays comme l'Allemagne ou le Royaume-Uni.
AFP/VNA/CVN