Moscou pourrait renoncer à faire passer le gazoduc sous la mer Noire, a indiqué le vice-Premier ministre russe Igor Setchine, au quotidien Kommersant, à l'issue de la visite du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan en Russie. "Actuellement, Gazprom et le gouvernement étudient différentes possibilités pour minimiser les dépenses dans la réalisation du projet de South Stream", a-t-il déclaré. "La possibilité de construire une usine de liquéfaction de gaz sur la mer Noire peut être soit un complément, soit une des alternatives au gazoduc", a-t-il poursuivi.
"Par ailleurs, une usine de production de gaz naturel liquéfié peut être construite dans le Nord de la Russie, avec le gaz de la péninsule d'Iamal", a-t-il encore indiqué.
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a chargé le 9 mars le ministre de l'Énergie, Sergueï Chmatko, de réfléchir à la construction d'une usine de GNL sur la mer Noire.
Projet de Gazprom et de l'italien ENI, le gazoduc South Stream, long de 3.600 km et d'une capacité de 63 milliards de mètres cubes de gaz par an, doit alimenter l'Europe occidentale, notamment la Grèce et l'Italie, en gaz russe via la mer Noire et les Balkans.
AFP/VNA/CVN