Lisbonne veut bénéficier du soutien chinois

Après la France, le président chinois Hu Jintao a entamé le 6 novembre une visite d'État de deux jours au Portugal qui espère bénéficier à son tour du soutien économique chinois pour relancer son économie en crise et alléger la pression des marchés financiers internationaux sur sa dette.

Dans sa première déclaration à l'issue d'un entretien avec son homologue Anibal Cavaco Silva, le président Hu n'a pas abordé les questions économiques mais a souligné "l'intérêt (de la Chine) à renforcer la concertation entre les deux pays dans les forums internationaux, y compris aux Nations unies", où le Portugal vient d'être élu membre non permanent du Conseil de sécurité pour deux ans.

"Ainsi nous pourrons consolider nos consultations sur des thèmes globaux et internationaux d'intérêt commun, tels que la reprise de la croissance économique mondiale, la réforme des Nations unies ou les changements climatiques", a ajouté le président chinois, arrivé en début d'après-midi à Lisbonne, après une visite de trois jours en France marquée par la signature de quelque 20 milliards de dollars de contrats. La France et la Chine ont également publié une Déclaration conjointe sur le renforcement des relations stratégiques globales bilatérales.

Avant ce premier entretien officiel, le président chinois s'était rendu au monastère des Jeronimos, monument emblématique des grandes découvertes portugaises, pour fleurir le tombeau du grand poète Luis de Camoes qui, au 16e siècle, a vécu à Macao.

Depuis, plusieurs hauts responsables portugais se sont rendus en Chine, et le Premier ministre José Socrates participera les 14 et 15 novembre à un forum économique à Macao, où il rencontrera son homologue chinois Wen Jiabao.

Début septembre, le ministre des Finances, Fernando Teixeira dos Santos, était déjà à Macao et Hong Kong, en compagnie du président de l'agence de la dette publique, pour tenter de convaincre les investisseurs chinois de la solvabilité du Portugal, en proie à d'importantes difficultés de financement extérieur en raison de la défiance des marchés traditionnels.

Car, au delà des accords et contrats qui devaient être annoncés le 7 novembre, la presse portugaise spéculait surtout ces derniers jours sur la possibilité que Pékin annonce, comme il l'a fait le mois dernier pour la Grèce, sa disponibilité à acheter des titres de dette portugaise, fortement chahutés sur les marchés obligataires.

Le 6 novembre, cette éventualité n'a pas été officiellement confirmée. "La Chine est le pays du monde avec le plus de réserves de devises, il est naturel et normal qu'elle veuille en investir à l'extérieur, et notamment au Portugal", a toutefois déclaré aux journalistes le président de l'agence publique pour le Commerce extérieur (AICEP), Basilio Horta, en marge d'un forum d'investisseurs portugais et chinois.

Le 7 novembre, Hu Jintao devait présider au côté du Premier ministre José Socrates une cérémonie de signature d'accords et contrats économiques.

Selon l'agence Lusa, les deux pays devaient signer notamment une "déclaration" visant à renforcer leur coopération économique ainsi qu'un accord dans le domaine du tourisme. Pékin et Lisbonne doivent également signer un programme de coopération pour 2011-2013, dans les domaines de la culture, de l'éducation, des sciences et technologies et du sport.

Plusieurs accords d'entreprises seront également annoncés en particulier dans les secteurs de l'énergie, l'alimentation, la banque et l'industrie transformatrice, selon Lusa.

AFP/VNA/CVN

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