Le gouvernement espagnol "reconnaît comme unique représentant légitime du peuple libyen" le Conseil national de transition (CNT), a annoncé à Benghazi, fief des rebelles, sa ministre des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez.
La France, l'Italie, le Royaume-Uni, le Qatar, la Gambie, la Jordanie, le Sénégal et Malte avaient déjà pris une telle mesure.
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Abdel Ilah al-Khatib se trouvait également à Benghazi, où il devait rencontrer le 8 juin le numéro 2 du CNT, Mahmoud Jibril après des entretiens à Tripoli.
La veille, l'anniversaire de M. Kadhafi, 69 ans, a coïncidé avec les bombardements les plus violents menés par l'Alliance sur Tripoli, notamment sur le secteur de la résidence du "Guide", depuis le début des opérations internationales le 19 mars.
Le gouvernement a évoqué 31 morts lors de ces frappes, un bilan non confirmé par l'Otan dont un responsable a toutefois dit le 8 juin "regretter profondément toute mort éventuelle chez les civils".
Lors d'une visite organisée la veille par les autorités, un journaliste de l'AFP avait constaté que du vaste complexe résidentiel, il ne restait presque que des gravats et des ruines fumantes.
"Malgré les bombardements, nous ne nous soumettrons jamais", a pourtant lancé le colonel Kadhafi, dans un message audio diffusé par la télévision libyenne. "Je suis à proximité des bombardements mais je résiste toujours", a-t-il assuré, appelant "le peuple à résister". "Nous n'avons qu'une seule alternative : (dans) notre pays jusqu'à la fin. Mort, vie, victoire, qu'importe. Nous n'allons pas quitter notre pays, nous n'allons pas le vendre, nous nous soumettrons pas".
Opposée aux bombardements, l'Union africain défend depuis plusieurs semaines une "feuille de route" prévoyant un cessez-le-feu et l'instauration d'une période de transition. Tripoli l'a acceptée, mais les opposants l'ont repoussée d'un revers de la main, répétant qu'un départ du colonel Kadhafi et de ses fils était nécessaire avant toute négociation.
AFP/VNA/CVN