Dans le même temps, au moins huit puissantes explosions ont secoué à la mi-journée le centre de Tripoli et une épaisse colonne de fumée s'est élevée au-dessus du secteur de la résidence du dirigeant Mouammar Kadhafi. Une épaisse colonne de fumée était également visible au-dessus d'une caserne de la garde populaire, située en face de la résidence du colonel Kadhafi. Cette zone a déjà été la cible à plusieurs reprises de frappes de l'OTAN.
À son arrivée à Benghazi, "capitale" des opposants dans l'Est du pays, l'envoyé spécial du Kremlin, Mikhaïl Marguelov, a affirmé la volonté de Moscou de jouer un rôle d'intermédiaire pour faciliter le dialogue entre le régime du colonel Kadhafi et les opposants. "Nous sommes venus à Benghazi pour faciliter le dialogue entre les deux camps. La Russie est dans une position unique car elle a toujours une ambassade à Tripoli et elle vient rencontrer la rébellion aujourd'hui", a indiqué M. Marguelov aux journalistes.
L'émissaire russe a précisé qu'il serait aujourd'hui au Caire et qu'il était "ultérieurement disposé à se rendre à Tripoli", sans préciser dans quels délais.
Du côté des Européens, le chef de la diplomatie espagnole Trinidad Jimenez doit se rendre le 8 juin à Benghazi.
Par ailleurs, le gouvernement libyen est représenté aujourd'hui à Vienne à la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) malgré la défection, fin mai, de l'ancien patron de la Compagnie nationale de pétrole (NOC), Choukri Ghanem qui était un habitué de l'OPEP, a-t-on appris le 7 juin auprès d'une source proche de l'organisation.
AFP/VNA/CVN