"Ce matin, j'ai envoyé une lettre aux États membres de l'ONU proposant humblement ma candidature à un deuxième mandat en tant que secrétaire général des Nations unies", a-t-il annoncé au cours d'une conférence de presse. "Je ferai de mon mieux jusqu'à la dernière minute", a promis l'ancien ministre des Affaires étrangères sud-coréen. M. Ban, âgé de 66 ans, est secrétaire général depuis le 1er janvier 2007 et son mandat arrive à échéance le 31 décembre.
Des diplomates à l'ONU soulignent qu'en l'absence de rival déclaré, le Conseil de sécurité devrait approuver sa candidature, qui fera l'objet ensuite d'un vote de l'Assemblée générale, sans doute d'ici la fin juin.
M. Ban a souligné que réussir à obtenir un accord sur le changement climatique serait la première priorité de son second mandat. "Je n'épargnerai aucun effort", a-t-il dit. "C'est la priorité la plus importante pour l'humanité", a-t-il ajouté, soulignant que les négociations nécessitaient "la volonté collective des dirigeants mondiaux".
"C'est une très bonne nouvelle dont je me réjouis", a réagi le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, l'un des premiers responsables internationaux à s'exprimer. "L'ONU et toute la communauté internationale doivent pouvoir s'appuyer sur lui, sur sa très solide expérience et sur son autorité. Ban Ki-moon a tout le soutien de la France", a-t-il dit. "Tout au long des cinq années écoulées, le secrétaire général a démontré un engagement sans faille au service des Nations unies, de la paix, mais aussi du développement. Nous n'avons pas de doute qu'il fera preuve des mêmes qualités lors de son second mandat à la tête de l'ONU, en s'attachant notamment à renforcer l'efficacité du système onusien", a ajouté M. Juppé.
"Tout au long de mon mandat, j'ai cherché à jeter des ponts", a dit M. Ban en retraçant son bilan. "Trouver un terrain commun est essentiel pour parvenir à des résultats. Ces quatre ans et demi ont marqué une période émaillée de défis extraordinaires pour les Nations unies et la communauté internationale", a-t-il dit.
"Nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli ensemble. Nous avons porté les changements climatiques au sommet de l'agenda mondial, nous avons apporté une réponse rapide et efficace dans les zones d'urgence humanitaires au Myanmar, en Haïti, au Pakistan et ailleurs", a-t-il énuméré.
"Nous avons sauvé beaucoup de vies humaines et semé les germes de la paix au Soudan, en Somalie, en République démocratique du Congo, en Côte d'Ivoire", a-t-il encore rappelé.
AFP/VNA/CVN