Liban : le Hezbollah rejette toute négociation avec Israël et affirme son droit à se défendre

Le Hezbollah a rejeté le 6 novembre toute "négociation politique" entre le Liban et Israël, proposée par des émissaires, et affirmé son "droit légitime" à se défendre face à l'intensification des attaques israéliennes.

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Des partisans du Hezbollah rassemblés pour l'anniversaire de la mort de l'ancien chef du mouvement Hassan Nasrallah, le 25 septembre à Beyrouth.
Photo : AFP/VNA/CVN

Malgré un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à une guerre meurtrière, Israël poursuit ses attaques contre le Liban, affirmant vouloir empêcher le Hezbollah de reconstituer ses forces.

Une nouvelle frappe sur le Sud du Liban a fait un mort le 6 novembre, selon le ministère de la Santé. L'armée israélienne a affirmé avoir visé des membres de l'unité de reconstruction du Hezbollah.

Alors qu'Israël intensifie ces derniers jours ses attaques, un émissaire américain a pressé le Liban d'engager des négociations directes avec son voisin du Sud. Les deux pays sont toujours en état de guerre.

Le Hezbollah a adressé le 6 novembre une "lettre ouverte" au peuple et aux dirigeants libanais, dans laquelle il assure qu'il "respecte l'accord de cessez-le-feu jusqu'à aujourd'hui" alors que "l'ennemi poursuit ses violations".

Il affirme être opposé à "toute négociation politique avec Israël", qu'il accuse de vouloir "entraîner le Liban vers un accord politique" qui "ne sert pas l'intérêt national".

Une source proche des responsables politiques du Hezbollah a indiqué que cette "lettre ouverte" intervenait après que des émissaires américains et égyptiens, venus récemment au Liban, ont pressé les autorités d'ouvrir des négociations politiques directes avec Israël.

Le 1er novembre, l'émissaire américain Tom Barrack a estimé à Manama que "le dialogue avec Israël" pourrait être la clé pour apaiser les tensions.

L'armée israélienne a intensifié ses attaques ces derniers jours contre le Liban, disant vouloir empêcher le mouvement chiite de reconstituer ses capacités militaires.

Désarmement

Le village libanais de Debbin a subi des frappes israéliennes, le 18 septembre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Le 2 novembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le Hezbollah de tenter de se "réarmer" et son ministre de la Défense, Israël Katz, a accusé le président libanais de "traîner des pieds" en ce qui concerne le désarmement du groupe.

Le président Joseph Aoun, qui s'est dit prêt à des négociations avec Israël, a accusé le gouvernement israélien de répondre à son offre en intensifiant les attaques.

Une source officielle a confirmé le 6 novembre qu'Israël "n'a pas répondu, ni par la positive ni par la négative, à la proposition de négociation" du chef de l'État.

Jusqu'à présent, le seul contact entre les deux pays se fait via le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, qui regroupe, outre le Liban et Israël, les États-Unis, la France et l'ONU.

Cet organisme se réunit régulièrement au quartier général des forces onusiennes dans le Sud du Liban, mais les deux parties, libanaise et israélienne, ne s'adressent pas directement la parole.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.

La "lettre ouverte" du Hezbollah, qui utilise ce procédé pour la première fois, intervient alors que le gouvernement libanais doit faire le point le 6 novembre après-midi sur la progression du plan de l'armée pour désarmer cette formation.

Conformément à ce plan, l'armée doit d'abord achever le désarmement du Hezbollah dans la partie Sud du pays, proche de la frontière avec Israël, avant la fin de l'année, avant de procéder par étapes sur le reste du territoire.

Le communiqué dénonce à nouveau "la décision hâtive du gouvernement" de le désarmer et affirme qu'Israël a "exploité" cette décision "pour imposer" le désarmement du Hezbollah sur l'ensemble du territoire libanais "comme condition pour arrêter les hostilités (...), ce qui est inacceptable".

AFP/VNA/CVN

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