L'espoir d'une action énergique contre la crise de la dette dope les marchés

L'espoir d'une action politique énergique pour enrayer la crise de la dette en zone euro a fait s'envoler les marchés boursiers.

Les bourses asiatiques évoluaient en petite hausse le 28 septembre à l'ouverture, au lendemain de l'envolée des marchés suscitée par l'espoir d'une action politique énergique pour enrayer la crise de la dette en zone euro et dans l'attente d'un vote décisif du Bundestag allemand.

L'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes de la Bourse de Tokyo gagnait 0,18% à la mi-séance. À 03h30 GMT, Sydney prenait 0,79%, Séoul 0,24% et Shanghai 0,18%. Seul Hong Kong, qui avait pris plus de 4% le 27 septembre, cédait 0,84%.

Toutes les Bourses européennes avaient flambé le 27 septembre, Francfort gagnant 5,29% et Paris 5,74%. Les actions des grandes banques ont connu des hausses spectaculaires.

À New York, le Dow Jones, après avoir gagné en séance près de 3%, a fini sur une hausse de 1,33% et le Nasdaq a pris 1,20%.

Les marchés ont été portés par l'espoir d'une intervention des dirigeants européens pour muscler le FESF, le Fonds de secours européen dont les ressources sont jusqu'ici limitées à 440 milliards d'euros.

Les rumeurs se déchaînent depuis que la Commission européenne a dit réfléchir à doter le FESF d'un "effet de levier". Les démentis répétés et vigoureux de l'Allemagne -dont le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, a qualifié de "stupide" l'idée d'une augmentation du fonds- n'y ont rien fait.

Selon une source gouvernementale française, des "décisions fortes sur la Grèce et les banques" pourraient bien être prises après l'adoption attendue le 29 septembre du plan de sauvetage européen du 21 juillet lors d'un vote crucial au parlement allemand.

Le Premier ministre français François Fillon a affirmé que des propositions seraient formulées pour "amplifier" la lutte contre les "attaques spéculatives" visant la zone euro.

Le Bundestag devrait adopter à une très large majorité le 29 septembre le projet de loi augmentant le rayon d'action du FESF.

Le monde entier comptera les défections attendues dans le camp de la majorité gouvernementale de la chancelière Angela Merkel, mais celles-ci devraient rester contenues malgré les tensions des dernières semaines au sein de la coalition conservatrice-libérale au pouvoir à Berlin.

Le feu vert de l'Allemagne devrait donner une impulsion décisive à la mise en œuvre du mécanisme, qui a besoin de l'aval des 17 membres de la zone euro.

Le président allemand Christian Wulff en a ainsi appelé le 27 septembre à la "solidarité" de la Slovaquie, qui se fait encore prier, dans ce processus de ratification. Le 27 septembre, la Slovénie est devenue le 9e pays à ratifier l'accord. Le parlement de Finlande a débattu le texte le 27 septembre avant un vote le 28 septembre.

Loin d'être cantonnée à l'Europe, la crise de la dette tourne au bras de fer avec les États-Unis. Le président Barack Obama a jugé le 26 septembre que les décisions des Européens n'avaient "pas été aussi rapides qu'elles auraient dû" pour juguler une crise qui "fait peur au monde".

Ce commentaire a irrité l'Allemagne, première contributrice aux plans d'aide européens. "Contrairement à ce que pense (le président américain Barack) Obama, les problèmes de l'Europe ne sont pas la cause des problèmes des États-Unis", a asséné le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble.

"Il est toujours beaucoup plus facile de donner des conseils aux autres que de prendre des décisions vous concernant directement. Je peux aussi donner des conseils au gouvernement américain", a lancé M. Schäuble, visiblement agacé.

Plus diplomate, la Commission européenne a salué la contribution "constructive" des Américains au débat sur la dette.

Effort "surhumain" de la Grèce

La chancelière Angela Merkel, qui s'est entretenue le 27 septembre au soir avec le Premier ministre grec Georges Papandréou, a affirmé vouloir "une Grèce forte dans la zone euro", mais répété que l'avis des bailleurs du pays serait incontournable pour les futures aides.

Plus tôt, M. Papandréou avait mis en avant l'effort "surhumain" de son pays et promis des résultats, alors que les chefs de mission des bailleurs de fonds de la Grèce doivent faire leur retour à Athènes le 28 septembre ou le 29 septembre. De leur verdict sur les réformes dépendra la poursuite des versements d'aide internationale.

Le parlement grec a adopté le 27 septembre au soir un amendement imposant en urgence une nouvelle taxe immobilière controversée pour combler les déficits publics et respecter les objectifs budgétaires du pays au cœur de la crise de la dette dans la zone euro.

La taxe, qui fait partie des mesures d'austérité imposées par les créanciers d'Athènes, a provoqué un tollé en Grèce où plus de 70% des habitants sont propriétaires. Elle a été adoptée après un vote nominatif au cours duquel seule la majorité socialiste a voté en sa faveur (155 voix sur 297 présents) tandis que tous les partis d'opposition ont voté contre.

"L'important c'est d'arriver à atteindre les objectifs budgétaires de 2011 et de 2012", a indiqué au parlement le ministre des Finances, Evangélos Vénizélos, peu avant le début du vote.

AFP/VNA/CVN

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