"Les circonstances pour chacun d'entre nous varient, mais nos économies et systèmes financiers sont étroitement liés. Par conséquent, nous agirons collectivement afin de restaurer la confiance et la stabilité financière, et raviver la croissance mondiale", ont indiqué ces 187 pays dans une déclaration commune.
"Dette publique", "fragilité du système financier", "affaiblissement de la croissance économique" et "chômage élevé" : autant les problèmes énumérés par les États membres sont profonds, autant la marge de manoeuvre des gouvernements est faible.
"Nous ferons ce qu'il faudra pour empêcher l'emballement de la crise", a déclaré lors d'une conférence de presse Tharman Shanmugaratnam, le président du Comité monétaire et financier international (CMFI), instance qui définit les orientations politiques du Fonds. "Il n'y a pas eu de déni, ni personne de pointé du doigt", a ajouté la directrice générale du Fonds, Christine Lagarde. La zone euro a pourtant été au centre de l'attention.
Le communiqué du CMFI rapporte un engagement ferme qu'elle a pris devant le reste du monde : "Les pays de la zone euro feront tout le nécessaire pour résoudre la crise de la dette publique et assurer la stabilité financière de cette zone dans son ensemble et de ses États membres".
Il contient d'autres promesses. Dans les pays développés : des banques suffisamment capitalisées et finan-cées, le soutien de la politique monétaire à l'activité, et des réformes structurelles pour améliorer croissance et emploi.
Dans les pays émergents, un rééquilibrage du modèle de croissance en faveur de la demande intérieure dans les pays émergents.
Mais en dehors de ce cadre général, les États membres ont plutôt étalé leurs divergences.
Pour la zone euro, tout repose sur la mise en œuvre de l'accord trouvé le 21 juillet entre chefs d'État et de gouvernements à Bruxelles pour rendre plus efficace le dispositif de lutte contre la crise (Fonds européen de stabilité financière). Les parlements nationaux doivent le ratifier d'ici à mi-octobre.
Pour les États-Unis, cela ne suffit pas. "Des mesures supplémentaires pour accroître la capacité effective de ces engagements sont toujours nécessaires afin de créer un pare-feu contre une contagion plus grave", a estimé le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner.
La Chine rejoint ce diagnostic. "La crise de la dette dans la zone euro a besoin d'une solution rapide pour stabiliser la confiance sur les marchés", a dit le gouverneur de la Banque centrale Zhou Xiaochuan.
Mais il a souligné qu'il n'y a pas de problème de dette qu'en zone euro : Pékin souhaite "des plans de rééquilibrage budgétaire de moyen clairs et crédibles" dans "les grandes économies développées".
Le Brésil a laissé entendre qu'il donnait peu de chances de réussite à une proposition américaine préconisant une plus grande intervention de la Banque centrale européenne.
"Des politiques monétaires obstinément prodigues dans les pays qui émettent les monnaies de réserve ont peu fait pour soutenir leur reprise économique", a rappelé le ministre des Finances, Guido Mantega.
Au milieu de ces joutes mondiales, Christine Lagarde a présenté un " plan d'action". Elle veut aussi "discuter, bientôt, des besoins" de son institution, trouvant que ses ressources "font pâle figure au regard des besoins de financement potentiels des pays vulnérables et des victimes collatérales de la crise".
AFP/VNA/CVN