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| Les intellectuels Viêt kiêu contribuent efficacement à de nombreuses organisations et initiatives de coopération. |
| Photo : Thu Hoài/VNA/CVN |
Les experts et intellectuels Viêt kiêu (Vietnamiens résidant à l’étranger) ont joué et jouent toujours un rôle positif dans l’amélioration de la qualité des ressources humaines en sciences et technologies au Vietnam. Ils servent également de pont pour établir des liens et attirer des scientifiques internationaux dans le pays, favorisant ainsi l’échange de connaissances et la sollicitation de leur expertise.
La Résolution N°27 du Comité central du Parti communiste du Vietnam (Xe mandat) datant du 6 août 2008 sur l’édification de l’intelligentsia dans la période d’accélération de l’industrialisation et de la modernisation du pays a affirmé : “L’intelligentsia vietnamienne est une force de travail créative et particulièrement importante dans le processus d’accélération de l’industrialisation, de la modernisation et de l’intégration internationale du pays, dans l’édification de l’économie du savoir, le développement d’une culture vietnamienne avancée et empreinte de l’identité nationale...”.
Selon le Comité d’État chargé des Vietnamiens d’outre-mer (relevant du ministère des Affaires étrangères), le nombre de personnes titulaires d’un diplôme universitaire ou supérieur représente environ 10% à 12% de la communauté des 5,3 millions de Viêt kiêu vivant dans 130 pays et territoires.
Des signes positives
Dans le domaine des sciences et technologies, de nombreux intellectuels vietnamiens travaillent dans divers centres de recherche, universités renommées, entreprises de haute technologie et organisations scientifiques internationales. La plupart des secteurs clés tels que l’électronique, la biologie, la médecine, les nouveaux matériaux, les énergies renouvelables, l’informatique, l’aviation, l’espace et l’océan bénéficient de la participation des experts vietnamiens.
Le Pr. Trân Thanh Vân (Viêt kiêu en France) est l’un des intellectuels vietnamiens d’outre-mer les plus remarquables, ayant de nombreuses contributions à la Patrie. Il est le président de l’association “Rencontres du Vietnam” qui a mis en place et développé depuis 1993 un vaste programme pour la science et l’éducation au Vietnam. Il a également créé le Fonds de bourses d’études Odon Vallet, qui accorde chaque année de nombreuses bourses à d’excellents étudiants, lycéens et enfants des villages SOS dans tout le pays. Il a également œuvré pour le financement et la construction du Centre international de science et d'éducation interdisciplinaires (ICISE) à Quy Nhon, province de Binh Dinh (Centre), dans le but de former une jeune génération de talents vietnamiens dans les sciences naturelles.
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| Dans le cadre de sa visite de travail aux États-Unis, le 15 mai 2022, le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh (centre) a eu une rencontre avec des intellectuels Viêt kiêu et jeunes vietnamiens dans ce pays. |
| Photo : VNA/CVN |
De même, le Dr. Nguyên Thanh My a choisi de retourner dans son pays natal après avoir vécu au Canada. Il a fondé le groupe My Lan à Trà Vinh, devenant ainsi la première unité de haute technologie de la région du delta du Mékong et a réussi à mettre en œuvre de nombreuses inventions, contribuant au secteur de l’agriculture tout en créant des emplois et apportant des revenus stables à des centaines de travailleurs locaux.
Les intellectuels Viêt kiêu contribuent efficacement à de nombreuses organisations et initiatives de coopération telles que l’Association des scientifiques et experts vietnamiens (AVSE Global) et l’Association des jeunes et étudiants vietnamiens aux États-Unis.
“Environ 500 experts et intellectuels +Viêt kiêu+ assistent aux activités scientifiques et technologiques au Vietnam chaque année. Ils participent directement et activement au processus de coopération et accompagnent le gouvernement dans la réalisation de l’objectif d’édifier un gouvernement au service des citoyens et des entreprises, tout en répondant aux défis liés à l’entrepreneuriat et à l’innovation, en particulier en relation avec la 4e révolution industrielle”, a partagé Pham Viêt Hùng, chef du Département des relations économiques, de la science et de la technologie du Comité d’État chargé des Vietnamiens résidant à l’étranger.
Les Viêt kiêu ont apporté des contributions très pratiques et efficaces, en témoigne le nombre croissant de leurs entreprises au Vietnam. Fin 2020, ils ont investi dans plus de 360 projets avec un capital total de 1,6 milliard d’USD. De nombreux experts collaborent également en tant que conseillers auprès des ministères, des agences et des localités. D’autres travaillent au sein de groupes et d’entreprises privées.
Des lacunes à combler
Selon Luong Thanh Nghi, vice-président du Comité d’État chargé des Vietnamiens résidant à l’étranger, plusieurs pays développés ont mis en place des réseaux et clubs d’intellectuels et d’experts vietnamiens qui sont étroitement liés aux établissements scientifiques et technologiques de leur pays d’origine.
Ces intellectuels reviennent au Vietnam pour participer aux activités scientifiques et technologiques, et ils mettent en œuvre des projets de coopération dans l’enseignement, la formation de la main-d’œuvre, la recherche et le développement (R & D), en promouvant l’application scientifique, le transfert de technologie, l’innovation et la créativité. Ces résultats montrent que les mécanismes et les politiques, de plus en plus poussés, ont créé des changements remarquables dans l’attrait des experts et scientifiques vietnamiens de l’étranger à revenir travailler dans leur pays natal ou d’origine.
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| Un coin du Centre international de science et d'éducation interdisciplinaires (ICISE) à Quy Nhon, province de Binh Dinh (Centre). |
| Photo : CTV/CVN |
Cependant, cet attrait n’a pas encore créé de percée en termes de quantité, de qualité et d’efficacité. Leur participation reste principalement à court terme et le nombre d’expatriés revenant travailler dans le pays à long terme est limité. Il n’y a pas eu de réalisations, de projets ou d’inventions capables de changer fondamentalement le secteur des sciences et technologies auquel ils participent. Les politiques macroéconomiques ont du mal à être déployées de manière efficace dans la pratique, et les avantages des politiques préférentielles pour les experts et scientifiques dans le pays sont encore modestes.
“Malgré de nombreuses politiques d’attraction, de nombreux obstacles subsistent. Plusieurs politiques ont été lancées, mais elles ne sont pas suffisamment puissantes pour les encourager à revenir au pays. Les politiques préférentielles pour les familles de scientifiques présentent encore de nombreuses limites”, a souligné le Pr-Dr. Nguyên Van Phuoc, président de l’Union des Associations scientifiques et technologiques de Hô Chi Minh-Ville.
“La nécessité d’évaluer pleinement les potentiels, la position et le rôle des intellectuels afin de proposer des politiques et des mécanismes concrets pour les encourager à contribuer à l’édification et au développement du pays”, a-t-il suggéré.
Dans le même esprit, le Professeur et académicien Nguyên Quôc Sy, de l’Université nationale de l’énergie de Moscou, en Russie, président de l’Institut de technologie VinIT, a insisté sur le fait que ces derniers temps, l’attrait des Viêt kiêu en vue de contribuer à la coopération et au développement scientifique rencontrait encore des difficultés dans sa mise en œuvre. Il manque des mécanismes concrets afin de les attirer dans les projets, les universités, les centres de recherche et les laboratoires. En outre, il y a une pénurie de fonds d’investissement, d’équipements et de modèles d’organisation de gestion efficace pour le déploiement des activités scientifiques et technologiques.
Dans la mise en œuvre de ces projets, il y a un manque de préparation minutieuse et les rôles, les tâches et les contributions ne sont pas encore bien définis. Malgré leur nombre élevé, ces intellectuels sont répartis dans différents pays, continents et territoires, ce qui rend leur rassemblement complexe.
Mai Huong/CVN
