D'importantes frictions entre dirigeants des talibans et d'Al-Qaïda existaient avant les attentats du 11 septembre 2001 et celles-ci ce sont intensifiées depuis, indiquent ces universitaires dans un rapport publié le 7 février et intitulé "Separating the Taliban from Al Qaeda : The Core of Success in Afghanistan" (Séparer les talibans d'Al-Qaïda : la clé du succès en Afghanistan).
Ses auteurs, Alex Strick van Linschoten et Felix Kuehn, de l'Université de New York, ont travaillé en Afghanistan pendant des années et assurent que l'intensification des opérations militaires contre les talibans pourrait rendre plus difficile la conclusion d'un accord avec eux.
Le rapport ajoute que les attaques menées contre les chefs talibans se traduisent par l'arrivée à la tête du mouvement de nouveaux combattants plus jeunes et radicaux, ce qui permet à Al-Qaïda d'augmenter son influence.
Il suggère que les États-Unis engagent un dialogue avec les talibans les plus âgés avant que ces derniers ne perdent le contrôle de leur mouvement.
Ses auteurs ne s'opposent pas à la guerre menée par l'OTAN, mais ils estiment que des négociations doivent être menées parallèlement aux combats. Un accord politique est nécessaire, écrivent-ils, autrement le conflit va s'intensifier.
La force internationale ISAF dirigée par l'OTAN doit transférer aux soldats afghans la responsabilité des combats en première ligne à une date encore indéterminée, ce printemps, une phase qui doit s'achever en 2014 avec la prise de contrôle totale du théâtre des opérations par l'armée afghane.
L'objectif de l'OTAN est d'aider à constituer une armée et une police afghane fortes au total de 306.000 hommes d'ici la fin 2011, afin de faciliter le transfert des responsabilités actuellement exercées par les quelque 140.000 soldats de l'ISAF.
AFP/VNA/CVN