Accalmie à la frontière Cambodge-Thaïlande

Le calme régnait le 8 février à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande après plusieurs jours d'affrontements sporadiques qui ont fait au moins sept morts, et alors que les pays de la région appelaient à un règlement pacifique du problème.

Aucun combat n'a été signalé depuis une brève escarmouche le 7 février au matin, mais un responsable militaire cambodgien en poste à la frontière a indiqué que les soldats cambodgiens étaient "toujours en alerte".

Les deux armées s'affrontent depuis le 4 février autour d'une zone frontalière contestée qui abrite le temple de Preah Vihear, des ruines du 11e siècle dont le classement par l'UNESCO en 2008 avait provoqué la colère des nationalistes thaïlandais.

Le temple khmer relève de la souveraineté du Cambodge, selon une décision de la Cour internationale de justice de 1962. Mais les Thaïlandais contrôlent ses principaux accès et les deux parties revendiquent une zone de 4,6 km² en contrebas de l'édifice qui n'a pas été délimitée.

Ces combats, les plus violents depuis des années, ont causé la mort de cinq Cambodgiens et deux Thaïlandais, dont au moins un civil dans chaque camp, et poussé des milliers de villageois à fuir leur maison.

Les deux voisins partagent une frontière qui n'a pas été totalement délimitée et se sont accusés mutuellement d'agression. Ils ont tous deux écrit au Conseil de sécurité de l'ONU, qui s'est dit "très inquiet" de la situation. Ses membres "ont exprimé leur disposition à tenir une réunion du Conseil de sécurité en fonction de l'évaluation qui sera faite par les efforts de médiation régionaux", a précisé sa présidente en exercice.

Après une rencontre le 7 février avec son homologue cambodgien, le ministre indonésien des Affaires étrangères, Marty Natalegawa, dont le pays assure la présidence tournante de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN), a indiqué qu'il n'était "pas pessimiste".

Il devait discuter le 8 février à Bangkok avec son homologue thaïlandais, même si Bangkok a déjà estimé qu'une médiation de l'ASEAN était "inutile".

La Malaisie et le Vietnam, tous deux membres de l'ASEAN, ont eux aussi appelé les belligérants au calme et à l'obtention d'un accord dans le respect de la "solidarité" propre au bloc régional.

Le Conseil de sécurité est "très inquiet" de la tension

Le Conseil de sécurité à annoncé le 7 février qu'il était "très inquiet de l'aggravation de la tension" à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande et indiqué qu'il était prêt à tenir une réunion en fonction des résultats d'une médiation menée par l'ASEAN.

"Les membres du conseil ont exprimé leur grande inquiétude face à l'aggravation de la tension à la frontière" entre le Cambodge et la Thaïlande. "Ils ont appelé à un cessez-le-feu et ont exhorté les parties à résoudre la situation pacifiquement", a déclaré Maria Luiza Ribeiro Viotti, ambassadrice du Brésil à l'ONU qui assure la présidence du Conseil de sécurité pour février. "Ils ont exprimé leur soutien à la médiation menée par le président de l'ASEAN, le ministre des Affaires étrangères indonésien", a-t-elle dit. "Ils ont exprimé leur disposition à tenir une réunion du Conseil de sécurité en fonction de l'évaluation qui sera faite par les efforts de médiation régionaux", a-t-elle ajouté. "Les membres du Conseil de sécurité continuent de suivre la situation de près", a-t-elle encore indiqué.

Le Cambodge a officiellement demandé au Conseil de sécurité de tenir une "réunion urgente" à propos de son conflit frontalier avec la Thaïlande.

AFP/VNA/CVN

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