Dès le petit matin, les protestataires scandaient "Le peuple veut faire tomber le régime", leitmotiv de la contestation sans précédent contre M. Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans.
"Alaa (fils aîné du président), dis à papa qu'un quart de siècle, ça suffit!", criaient-ils aussi. Beaucoup portaient des photos de "martyrs" tombés lors des violences qui ont fait environ 300 morts selon l'ONU et Human Rights Watch depuis le début du mouvement.
De nouvelles tentes ont été installées sur cette place située au centre du Caire, devenue le symbole du soulèvement déclenché le 25 janvier et occupée jour et nuit depuis le 28 janvier par les manifestants, a constaté un photographe de l'AFP.
Des tanks de l'armée étaient toujours en position près du Musée égyptien, qui jouxte la place.
Des centaines de manifestants avaient encerclé le 9 février le Parlement et le siège du gouvernement au Caire, situés face à face. Des protestataires ont passé la nuit sur les deux bords de la chaussée menant au Parlement, sous des tentes en plastique.
Le 10 février, les deux entrées de la route menant au Parlement étaient bloquées.ii "Non à (Omar) Souleimane (le vice-président) !, "Non aux agents américains", "Non aux espions israéliens", "À bas Moubarak", scandaient-ils.
"Si nous ne mourons pas ici, nous mourrons en prison. Je préfère mourir ici", affirme à l'AFP, Attiya Abou El-Ela, un diplômé de 24 ans au chômage.
Le 8 février, durcissant le ton à l'égard des manifestants, le ministre des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit a prévenu que l'armée interviendrait "en cas de chaos pour reprendre les choses en main".
AFP/VNA/CVN