«Aucun d'entre nous, Russie, États-Unis, coalition [contre l'EI], États de la région, ne veut un effondrement du gouvernement et des institutions politiques à Damas», a déclaré John Brennan à New York devant le centre de réflexion Council on Foreign Relations. Des «éléments extrémistes», dont l'EI et d'anciens militants d'Al-Qaida, sont «en phase ascendante» dans certaines régions de Syrie, a soutenu M. Brennan.
Le directeur de la CIA, John Brennan. |
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«La dernière chose que nous voulons, c'est de leur permettre de marcher sur Damas», a indiqué M. Brennan. «C'est pourquoi il est important de soutenir les forces de l'opposition syrienne qui ne sont pas extrémistes». La communauté internationale est favorable à une solution reposant sur «un gouvernement représentatif qui essaiera de répondre aux revendications à travers le pays », a-t-il noté.
Les États-Unis sont en train de mettre en place en Turquie un programme de formation militaire et d'équipement de rebelles de l'opposition modérée syrienne. Pour le Pentagone, la mission militaire de ces Syriens sera avant tout de défendre leurs communautés et combattre l'EI. John Brennan a longtemps travaillé à la CIA avant de devenir le conseiller anti-terrorisme de Barack Obama, puis de revenir à la tête de la CIA en mars 2013.
Interrogé sur une potentielle coopération entre Washington et Téhéran en Irak,
M.Brennan a suggéré que les deux pays collaboraient indirectement contre un ennemi commun, l'EI. « Il y a un alignement de certains intérêts entre nous et l'Iran » en ce qui concerne la lutte contre l'EI en Irak, a-t-il affirmé.
«Nous travaillons étroitement avec le gouvernement irakien. Les Iraniens travaillent étroitement aussi avec le gouvernement irakien ». Mais les États-Unis doivent s'assurer que l'Iran - chiite comme la majorité des gouvernements irakiens de ces dernières années - ne fasse pas de « manipulation politique » en Irak qui puisse nuire à la stabilité du pays.
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