Les espoirs s'amenuisent pour le président iranien après l'accident de son hélicoptère

Les autorités iraniennes n'ont lundi matin 20 mai quasiment plus d'espoir de retrouver des survivants après avoir localisé l'hélicoptère transportant le président Ebrahim Raïssi qui s'est écrasé dimanche 19 mai dans le Nord-Ouest de l'Iran.

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Photo émanant de l'agence officielle Irna montrant l'hélicoptère qui transportait président iranien Ebrahim Raïssi, victime d'un accident d'hélicoptère dans le Nord-Ouest de l'Iran. 
Photo : AFP/VNA/CVN

"À ce stade, il n'y a aucun signe que les passagers de l'hélicoptère soient en vie", a indiqué la télévision d'État.

Une quinzaine d'heures après la disparition de l'appareil, les débris de l'hélicoptère ont été repérés sur le flanc d'une montagne contre lequel il s'est écrasé, selon une photo du lieu publiée par les médias.

"L'hélicoptère du président a été localisé. Les secours s'approchent du site du crash (...) La situation n'est pas bonne", a déclaré le chef du Croissant-Rouge, Pirhossein Koolivand, vers 06h00 (02h30 GMT).

Les opérations de recherche, menées par 73 équipes de secours, se déroulent dans des "conditions difficiles" dans une zone montagneuse plongée dans la pluie et un épais brouillard.

La perspective de découvrir vivants le président de 63 ans, élu en 2021, et les autres passagers, dont le ministre des Affaires étrangères, a diminué durant la nuit.

L'hélicoptère a disparu dimanche 19 mai en début d'après-midi.

L'avancée des recherches est suivie avec attention à l'international . "Nous suivons de près les informations", a indiqué un porte-parole de la diplomatie à Washington, tandis que la Chine se disait "très inquiète".

Le président Ebrahim Raïssi (2e à gauche) avant l'inauguration d'un barrage avec le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, sur la rivière Aras, à la frontière entre les deux pays, le 19 mai. 
Photo : AFP/VNA/CVN

À la demande de Téhéran, Moscou a annoncé envoyer en Iran une cinquantaine de spécialistes des opérations de sauvetage, des véhicules tout-terrain ainsi qu'un hélicoptère. Le président Vladimir Poutine s'est entretenu avec l'ambassadeur d'Iran en Russie, selon l'agence de presse officielle Tass.

La principale autorité de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, a appelé les Iraniens à "prier" et "espérer que Dieu ramènera le président et ses compagnons dans les bras de la Nation". "Le peuple iranien ne devrait pas s'inquiéter, il n'y aura pas de perturbation dans l'administration du pays", a-t-il assuré.

Plusieurs pays du Golfe (Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis et Koweït) ont apporté leur soutien à Téhéran et offert de l'aider dans les recherches, au même titre que la Syrie et l'Irak.

La Turquie a déployé 32 secouristes et un drone de vision nocturne qui a été opérationnel durant la nuit, tandis que l'Union européenne a annoncé avoir activé, à la demande de l'Iran, "le service de cartographie de réponse rapide CopernicusEMS" pour épauler Téhéran dans les recherches.

"Atterrissage brutal"

Le président Raïssi se trouvait à bord de l'appareil en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, du gouverneur de la province et du principal imam de la région, selon l'agence Irna.

Des Iraniens prient pour le président Ebrahim Raïssi victime d'un "accident", selon des responsables et des médias officiels, le 19 mai à Téhéran. 
Photo : AFP/VNA/CVN

L'appareil, un Bell 212, faisait partie d'un convoi de trois hélicoptères transportant la délégation présidentielle, dont deux ont atterri sans encombre à Tabriz, la grande ville du nord-ouest, d'où M. Raïssi devait rejoindre Téhéran.

Le ministre de l'Intérieur, Ahmed Vahidi, a évoqué la possibilité d'un "atterrissage brutal" de l'appareil présidentiel, sans donner de détails.

La télévision d'État a diffusé des images de fidèles en train de prier pour la santé du président dans plusieurs mosquées, dont celle de la ville sainte de Mashhad (Nord-Est), cité natale de M. Raïssi.

Le gouvernement a tenu dimanche 19 mai une réunion d'urgence et des ministres ont été dépêchés à Tabriz, selon le porte-parole du gouvernement.

La réunion d'urgence a été présidée par le premier vice-président, Mohammad Mokhber, qui prendrait les fonctions de président en cas de décès de M. Raïssi, en attendant la tenue d'une élection présidentielle dans les 50 jours.

AFP/VNA/CVN

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