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Des ruines après les bombardements à Gaza. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Plus de 300 palettes d'aide humanitaire ont été décharchées, les premières à entrer via la jetée flottante" provisoire américaine arrimée sur la côte de la bande de Gaza, a déclaré l'armée israélienne, dans un communiqué.
De son côté, le Hamas a tenu à souligner samedi 18 mai, dans un communiqué, "qu'aucune voie d'acheminement de l'aide, y compris la jetée flottante, ne constitue une alternative aux routes sous supervision palestinienne".
Après des jours de blocage des arrivées d'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé et menacé de famine, l'armée américaine avait annoncé vendredi 17 mai l'arrivée "d'environ 500 tonnes (d'aide) dans les prochains jours".
Londres a annoncé pour sa part qu'un chargement d'aide britannique avait été "acheminé avec succès sur le littoral de Gaza (.... ) en même temps que de l'aide des États-Unis et des Émirats arabes unis" via le couloir maritime chypriote, alors que la France a déclaré qu'un bâtiment de la Marine en provenance de Chypre, avec à son bord 60 tonnes d'aide, était en cours de déchargement sur le ponton américain.
Au huitième mois de tensions dans la bande Gaza, l'armée a annoncé vendredi 17 mai y avoir découvert les corps de trois otages israéliens enlevés lors de l'attaque sans précédent menée par le Hamas le 7 octobre en Israël et les avoir rapatriés.
En parallèle, l'armée avait annoncé vendredi à l'AFP avoir mené à Jabalia les combats "peut-être les plus acharnés" dans cette zone septentrionale de la bande de Gaza depuis le début de son offensive terrestre sur le territoire palestinien fin octobre. Six personnes ont été tuées dans leur habitation bombardée dans ce secteur, selon la Défense civile palestinienne.
L'armée israélienne a affirmé avoir terminé son opération dans le quartier de Zeitoun à Gaza-Ville (Nord), après une semaine de "raids précis".
Depuis le début du conflit, plus de 35.300 Palestiniens, essentiellement des civils, ont été tués, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
Appel de 13 pays
Les largages américains d'aide au-dessus de Gaza. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans la bande de Gaza, Israël a annoncé son intention d'"intensifier" son offensive au sol à Rafah où l'objectif affiché est d'anéantir les derniers bataillons du Hamas, malgré les craintes de la communauté internationale sur le sort des centaines de milliers de déplacés massés dans cette ville.
Treize pays - Japon, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Australie, République de Corée et sept États membres de l'UE dont la France - lui ont adressé un appel conjoint à ne pas lancer d'offensive de grande ampleur sur Rafah, qualifiée de "décisive" par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Dans leur appel commun, les 13 pays réclament aussi "des efforts supplémentaires" pour améliorer les flux d'entrée de l'aide international "par tous les points de passage concernés, y compris celui de Rafah".
Premier soutien d'Israël, les États-Unis, qui s'opposent également à une offensive d'ampleur à Rafah, ont annoncé la visite dimanche en Israël du conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, après une escale samedi en Arabie saoudite.
Depuis le déploiement le 7 mai de l'armée israélienne du côté palestinien du point de passage de Rafah, Israéliens et Égyptiens se renvoient la responsabilité de la paralysie de ce passage crucial pour l'entrée de l'aide, dont les livraisons sont aussi largement entravées aux passages côté israélien de Kerem Shalom et d'Erez.
Dans ce contexte, Washington a annoncé vendredi 17 mai avoir évacué 17 médecins américains qui étaient bloqués dans le territoire palestinien.
Depuis qu'Israël a ordonné aux civils de quitter les secteurs est de Rafah le 6 mai en prévision d'une offensive terrestre d'envergure, "640.000 personnes" ont fui la ville, "dont 40.000 le 16 mai", selon le bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
Distribution d'aliments aux enfants à Gaza. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur les 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, quelque 1,4 million de personnes, habitants et personnes déplacées par les combats, se trouvaient jusque-là à Rafah, adossée à la frontière fermée avec l'Égypte.
"Les gens essaient de s'enfuir" vers le Nord et la côte, "c'est très difficile, car il n'y a pas d'itinéraire sûr pour sortir de Rafah et il n'y a certainement pas de destination sûre à Gaza", a décrit Jens Laerke, porte-parole de l'Ocha.
Le conflit a été déclenché le 7 octobre par une attaque du Hamas dans le Sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée.
AFP/VNA/CVN