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>> Katé, une fête aux couleurs de la culture des Cham
>> Les tours de Pô Klông Garai, havres de paix et de sérénité
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C’était le début du 7e mois dans le calendrier Cham, soit du 23 au 25 octobre du calendrier solaire. Cette fête incontournable dans la culture Cham s’appelle la Katé ou le "Têt du Père" qui pourrait se traduire par "la fête des choses célestes".
Dans le dossier intérieur, on apprenait que les Cham, une des 53 ethnies minoritaires du Vietnam, célèbrent aussi deux autres fêtes appelées Rija Nugar et Cabbur. Évidemment, la plus suivie est la Katé car elle a une signification importante pour les Cham. "Elle est dédiée aux rois qui ont apporté de grandes contributions à l’édification et au développement du Royaume du Champa d’antan et de l’ethnie Cham".
La fête dure trois jours et on y prie des divinités notamment dans les tours Pô Klông Garai et d’autres temples de la province de Ninh Thuân (Centre). C’est aussi une bonne occasion pour le public, surtout les touristes, d’apprécier les arts du chant, de la danse et de la musique de cette ethnie.
En 2017, cette manifestation culturelle a été inscrite dans la liste des patrimoines culturels immatériels nationaux par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme.
"Selon le Comité des affaires ethniques, la communauté Cham compte environ 170.600 personnes, vivant essentiellement dans dix villes et provinces situées dans la partie méridionale du Centre et dans le Sud du Vietnam". On en recense sur le territoire vietnamien trois communautés principales : les Cham H’ro, les Cham de Ninh Thuân - Binh Thuân et les Cham du Sud.
Les Cham pratiquent le Bà Ni (islam traditionnel) et le nouvel islam pour une partie et une grande majorité pratique le brahmanisme. Leur langue principale est le malayo-polynésien. La riziculture, le tissage de brocatelle et l’élevage d’ovins jouent toujours un rôle important dans le développement économique de cette ethnie.
Leurs conditions de vie se sont constamment améliorées. "Les aides du Parti et de l’État en termes de prêts à taux d’intérêt préférentiel et de perfectionnement des techniques d’élevage ont permis à ma famille de sortir de la pauvreté", a partagé une femme Cham.
En retour, les Cham sont "actifs dans le développement d’activités caritatives" comme l’octroi d’aides et de consultations médicales gratuites aux plus défavorisés et victimes de catastrophes naturelles. Ils ne cessent de redoubler d’efforts "pour surmonter les difficultés et se bâtir une vie meilleure".
Hervé Fayet/CVN
