Les quelque 50.000 bureaux de vote étaient ouverts de 06h00 à 21h00 GMT, pour départager les 4.149 candidats qui aspirent à entrer au parlement. 650 sièges sont à pourvoir, avec une majorité absolue à 326.
Des élections locales se déroulent en même temps dans une partie du pays. Une centaine de sondages ont prédit ces dernières semaines la défaite en voix du Parti travailliste, usé par 13 ans de pouvoir. Mais l'avance de quelques points seulement des conservateurs menés par David Cameron, principal parti d'opposition, laisse entrevoir une Chambre des communes, la Chambre basse du parlement, sans majorité absolue.
Cette configuration, qui serait inédite depuis 1974, est connue sous l'appellation de parlement "suspendu" ("hung Parliament").
Par ailleurs, le système électoral britannique, uninominal majoritaire à un tour, ainsi que le découpage des circonscriptions, sont très favorables aux travaillistes, et pourraient leur permettre de décrocher le plus grand nombre de sièges même s'ils sont battus en termes de suffrages.
Après avoir sillonné le territoire jusqu'aux toutes dernières heures de la campagne, les 3 chefs des grands partis ont pressé les électeurs : "Dans cette élection, ne laissez pas la crainte triompher de l'espoir", a lancé M. Cameron à Bristol (Sud-Ouest).
"À cette époque risquée pour notre économie, à cette époque décisive pour notre pays, je vous demande de revenir auprès du Labour", a déclaré Gordon Brown en Écosse, où il devait voter.
De son côté, le libéral démocrate Nick Clegg a appelé les électeurs de sa ville de Sheffield à "viser plus haut, à ne pas se contenter d'une deuxième place".
Le dernier sondage ICM pour le quotidien The Guardian créditait les tories de 36% des intentions de vote, soit 8 points d'avance sur le Labour (28%), tandis que les lib dems obtiennent 26%. Un autre, de l'institut Populus pour le Times, attribuait 37% aux tories, 28% au Labour et 27% aux lib dems.
AFP/VNA/CVN