Des problèmes liés aux cartes mémoires qui empêchent les machines de lire correctement les noms des candidats sur les bulletins de vote ont été découverts lundi, soit une semaine seulement avant la tenue du scrutin.
"On peut penser que le succès de l'automatisation (...) est plus important que la date du scrutin", a affirmé un porte-parole de la présidente Gloria Arroyo, Gary Olivar. "Si les questions techniques demandent davantage de temps et nous obligent à reporter (les élections), ce n'est pas une décision déraisonnable que de le faire", a-t-il ajouté.
Le 4 mai, la commission électorale a indiqué qu'un logiciel défaillant pour les cartes mémoires devait être remplacé dans plus de 76.000 machines à décompter les votes.
Le fabriquant Smartmatic-TIM a indiqué que des expérimentations faites en début de semaine avaient mis au jour un problème de configuration des cartes.
Le porte-parole de la présidence a précisé que la décision de reporter ou non les élections incombait à la commission.
La commission électorale a assuré que ces cartes mémoires seraient remplacées à temps et que les élections se dérouleraient comme prévu.
"Les élections de lundi auront lieu", a déclaré Gregorio Larrazabal, responsable de la commission.
Il a toutefois admis que le remplacement des cartes allait représenter un défi de taille dans cet archipel de plus de 7.000 îles.
"Cela représente un problème logistique majeur (...) Nous allons devoir entrer les codes sur les nouvelles cartes, les acheminer dans les provinces, les échanger avec les anciennes, les tester et les sceller de nouveau", a-t-il ajouté.
C'est la première fois qu'un système de vote électronique est mis en place aux Philippines où les autorités espèrent ainsi réduire une fraude endémique dans l'archipel.
Quelque 50 millions d'électeurs sont appelés à désigner leur nouveau président, leurs députés ainsi que leurs représentants locaux et provinciaux.
Après 9 ans de pouvoir, assombris par des rumeurs de corruption et de manipulation des votes, la présidente Arroyo ne peut se représenter mais briguera un mandat de députée.
Benigno Aquino, fils de l'ancienne présidente Corazon Aquino, apparaît dans les sondages comme largement favori dans la course à la présidence.
AFP/VNA/CVN