MM. Abbas et Moubarak ont souligné la nécessité de créer "un climat propice" pour le lancement de ces pourparlers indirects, a indiqué l'agence de presse égyptienne Mena.
M. Moubarak, médiateur de longue date entre Israël et les Palestiniens, avait reçu le 3 mai en tête-à-tête pendant près d'une heure et demie le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, pour préparer le terrain à la reprise des pourparlers entre Palestiniens et Israéliens, suspendus depuis la dernière guerre de Gaza fin 2008.
La reprise des contacts israélo-palestiniens, qui s'annoncent difficiles, est attendue dans les prochains jours après le feu vert donné le 1er mai par la Ligue arabe à Mahmoud Abbas pour des discussions indirectes, dites de "proximité", sous l'égide de l'émissaire américain George Mitchell. Ces pourparlers, qui prendront la forme de navettes de M. Mitchell entre Jérusalem, Ramallah et Washington, sont censés durer 4 mois. La formule a été mise au point afin de permettre la reprise du dialogue direct.
M. Mitchell devait s'entretenir le 5 mai en fin d'après-midi avec M. Netanyahu à Jérusalem, avant d'être reçu demain par le président Mahmoud Abbas à Ramallah (Cisjordanie). M. Abbas a mené cette semaine une série de contacts avec les dirigeants arabes et rencontré le 4 mai à Ryad le roi Abdallah d'Arabie saoudite. Le département d'État américain, très prudent, a dit le 4 mai espérer un début "formel" cette semaine du dialogue entre Israéliens et Palestiniens.
Mais Israël n'a pas caché son scepticisme par la voix du vice-Premier ministre Dan Meridor alors que, sur le fond, des divergences fondamentales persistent sur les dossiers clefs : tracé des frontières du futur État palestinien, statut de Jérusalem, avenir des colonies juives de Cisjordanie et droit au retour des réfugiés palestiniens.
Les Palestiniens maintiennent notamment l'exigence d'un gel total de la colonisation juive, notamment à Jérusalem-Est annexée, sans toutefois insister sur un engagement formel israélien en ce sens.
AFP/VNA/CVN