Les Bourses se reprennent timidement

Les Bourses ont repris timidement leur souffle le 22 août, après les soubresauts de la semaine dernière, grâce aux valeurs énergétiques portées par des espoirs de fin de conflit en Libye et à des chasses aux bonnes affaires.

Après avoir débuté la journée dans le rouge, les Bourses européennes ont fortement rebondi en milieu de journée mais ont modéré leurs gains en fin de séance. La plupart ont toutefois fini nettement dans le vert : Paris a clôturé en hausse de 1,14%, Londres de 1,08%, Madrid de 1,87% et Milan de 1,78%. Seul le marché de Francfort a terminé en petite baisse de 0,11%.

La Bourse de New York se stabilisait elle aussi à la mi-séance, après une semaine noire et avant d'en savoir plus sur les intentions de la banque centrale américaine. Vers 17h00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,096% et le Nasdaq 0,97%.

Les valeurs du secteur énergétique, en particulier les groupes pétroliers, ont progressé en Europe, portées par des espoirs de fin de conflit en Libye, où les rebelles étaient en passe le 22 août de renverser le régime de Kadhafi, ce qui permettrait une réouverture des installations pétrolières du pays.

Le français Total a clôturé en hausse de 2,25% et l'italien Eni, un des plus gros opérateurs en Libye, a bondi de 6,33%. L'allemand EON a pris 3,57%.

Pour autant l'impact sur les prix du pétrole n'a pas été énorme, car les cours évoluaient de façon contrastée en fin d'échanges européens, en baisse à Londres mais progressant légèrement à New York.

Les investisseurs faisaient également la chasse aux bonnes affaires après les dégringolades de la semaine dernière. Les investisseurs rachètent "certains titres bradés". "Il ne s'agit pas d'un rebond mais on reprend son souffle au début d'une semaine qui s'annonce compliquée", a commenté Frédéric Rozier, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée.

Les investisseurs attendent le discours que doit prononcer le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, le 26 août. "Nous sommes toujours dans une zone de fortes turbulences où les doutes sur la solidité du secteur bancaire en Europe et l'économie des États-Unis sont loin d'avoir disparu", a estimé un analyste parisien sous couvert d'anonymat.

Les valeurs bancaires ont eu plus de mal, à l'image de la française BNP Paribas (-0,09%), tandis que Société Générale prenait 0,93%. En Grande-Bretagne, RBS a chuté de 5,30% à 19,67 pence et Barclays de 2,82%.

Frédéric Oudéa, le Pdg de la Société Générale, groupe qui a perdu près de 50% de sa valeur depuis le 1er janvier, estime que la nervosité autour des titres bancaires pourrait durer au moins jusqu'en octobre.

Cette nervosité avait été alimentée par des craintes de tarissement des liquidités des banques euro-péennes. Des signaux rassurants sont venus toutefois de Berlin le 22 août. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a affirmé qu'aucun signe de récession n'était visible en Allemagne, où la croissance devrait atteindre 3% en 2011 malgré un deuxième trimestre plus poussif que prévu (+0,1%).

M. Schäuble et son homologue français, François Baroin, devaient se rencontrer le 23 août à Paris pour mettre en œuvre les décisions censées renforcer une zone euro pas encore tirée d'affaire, de la taxe sur les transactions à la "règle d'or" budgétaire. Mais cette rencontre ne devrait pas donner lieu à des annonces.

L'or franchit le seuil des 1.900 USD l'once

Preuve de l'optimisme encore modéré qui entoure les marchés, l'or, valeur refuge par excellence, a franchi le 23 août au matin un nouveau record, franchissant le seuil des 1.900 dollars l'once pour la première fois de son histoire, lors des échanges à Hong Kong.

Le métal jaune ne cesse de progresser depuis plusieurs jours, attirant les investisseurs inquiets à propos de la santé de l'économie mondiale, la crise des dettes de la zone euro et les incertitudes géopolitiques dans le monde arabe.

L'once d'or valait 1.914,50/1.915,50 USD le 23 août en fin de matinée à Hong Kong (vers 03h30 GMT), après avoir ouvert à 1.898/1.899 USD. Les marchés financiers craignent un retour en récession de l'économie aux États Unis comme en Europe, et sont inquiets des développements de la crise de la dette au sein de la zone euro.

Ces turbulences ont provoqué de violents décrochages des places boursières mondiales ces deux dernières semaines et fait bondir le cours du métal jaune, réputé être un bon bouclier contre la volatilité des devises et des marchés d'actions.

Les cours du pétrole étaient prudents le 23 août au matin lors des échanges électroniques en Asie, dans un marché attentif aux développements en Libye, pays producteur de pétrole, où la rébellion crie victoire alors que les partisans du régime affirment être toujours aux commandes.

Dans les échanges matinaux, le baril du Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre reculait de 2 cents à 108,34 USD, après avoir cédé 18 cents au tout début des échanges. Le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre gagnait 27 cents 84,69 USD.

Sur le marché des changes, l'euro et le dollar se renforçaient vis-à-vis du franc suisse, après une intervention massive de la Banque nationale suisse pour faire baisser la devise helvétique. La monnaie unique européenne fléchissait légèrement face au billet vert.

AFP/VNA/CVN

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