Le ministère allemand des Finances a revu à la baisse sa prévision de déficit public, à 1,5% du Produit intérieur brut (PIB) en 2011.
Le 13 avril, Berlin tablait encore sur un déficit public (qui comprend les comptes fédéraux, des États régionaux et des communes) de 2,5% du PIB.
En 2010, les déficits publics étaient de 3,3%, c'est-à-dire supérieurs à la limite fixée au niveau européen, qui est de 3%. "Le développement positif de cette année va se poursuivre jusqu'en 2015, ce qui permettra d'avoir des comptes équilibrés en 2014", écrit le ministère dans un rapport mis en ligne le 22 août sur son site Internet.
Si cette annonce apporte de l'eau au moulin de l'Allemagne, qui a endossé le rôle de chantre de la rigueur budgétaire en Europe, le pays n'est pas exemplaire sur tous les points.
Le montant de sa dette publique continue ainsi à dépasser la limite de 60% du PIB fixée dans le Pacte de stabilité liant, en théorie, tous les États membres de la zone euro.
La dette publique "va baisser d'ici à la fin de cette année à 80% du PIB et s'établir ainsi à environ trois points de pourcentage de moins que l'année précédente", écrit le ministère dans ce rapport. Il table sur une dette publique à environ 71% du PIB en 2015. En 2010, la dette publique était à 83,2% du PIB.
Par ailleurs le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, interrogé par la radio Deutschlandfunk, a assuré qu'il n'y avait "pas de signes de récession en Allemagne", malgré les inquiétudes suscitées par un deuxième trimestre poussif.
AFP/VNA/CVN