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Grâce au "millier" de frappes menées depuis le mois d'août, "la dynamique de l'EI a été stoppée", s'est félicité le secrétaire d'État américain John Kerry. "Ils ont dû changer leurs tactiques, cela contrarie leurs actions", a-t-il ajouté après avoir réuni ses homologues d'une soixantaine de pays participant à la coalition contre l'organisation jihadiste ultra-violente en Irak et en Syrie.
Carte des pays engagés contre l'État islamique et menant des frappes contre ce groupe en Irak et en Syrie. |
Dans leur déclaration finale, ceux-ci affirment que les frappes aériennes commencent "à montrer des résultats", tout en reconnaissant qu'il faut faire plus pour tarir les revenus de l'EI, notamment pétroliers, et "endiguer le flot de combattants terroristes étrangers".
"Nous n'avons constaté aucun changement", a au contraire déclaré le président syrien Bachar al-Assad. "On ne peut pas mettre fin au terrorisme par des frappes aériennes. Des forces terrestres qui connaissent la géographie et agissent en même temps sont indispensables", a souligné M. Assad à l'hebdomadaire français Paris-Match.
Cette réunion de la coalition était la première à ce niveau depuis le début des frappes américaines le 8 août en Irak. Onze pays arabes et la Turquie y ont participé, ainsi que le Premier ministre irakien, Haider al-Abadi.
Elle a commencé quelques heures après que le Pentagone eut confirmé que l'Iran avait mené des raids aériens contre l'EI dans l'Est de l'Irak ces derniers jours.
Ces frappes aériennes iraniennes en Irak ont visé les jihadistes dans une zone de l'Est où les avions américains n'opèrent pas, a indiqué le Pentagone mercredi 3 décembre.
Les raids des chasseurs iraniens F-4 Phantom ce week-end ont eu lieu "dans la province orientale de Diyala", a déclaré le porte-parole du Pentagone, Steven Warren, soulignant qu'il s'agissait de la première opération de combat des F-4 iraniens contre l'EI, à la connaissance de Washington.
Téhéran, qui n'a pas confirmé, est un allié de circonstance plutôt inattendu, d'autant plus que les États-Unis ont réaffirmé leur refus catégorique de toute coordination militaire avec l'Iran.
Téhéran équipe déjà les milices chiites en Irak ainsi que des unités de l'armée irakienne avec des fusils et des lance-roquettes. L'Iran a également mis à la disposition de l'Irak des avions de combat Soukhoï Su-25.
Les États-Unis sont le moteur de la coalition internationale contre l'EI, qui a proclamé en juin un "califat" à cheval sur la Syrie et l'Irak, où il disposerait de 30.000 combattants, et a décapité plusieurs otages occidentaux.
AFP/VNA/CVN