>>Europe : la reconnaissance de l'État palestinien débattue à l'Assemblée
>>Nucléaire iranien : Téhéran et Washington s’exhortent à des concessions
La Knesset, le Parlement israélien, commencera mercredi 3 décembre à examiner un projet de loi de dissolution. La procédure pourrait s'achever le jour même ou lundi 1er décembre, selon la radio publique.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d’une conférence de presse le 2 décembre à Jérusalem. |
Dès mardi soir 2 décembre, M. Netanyahu a précipité la crise en limogeant les deux principaux frondeurs de son gouvernement de coalition, le ministre des Finances, Yaïr Lapid, figure du centre-droit et champion de la classe moyenne, et la ministre de la Justice, Tzipi Livni, qui incarne le centre-gauche.
"Dans l'état actuel des choses, je ne peux pas diriger le pays", a déclaré M. Netanyahu en conférence de presse. "Ce gouvernement, depuis sa prise de fonction, a été marqué par les confrontations", a-t-il dit, accusant M. Lapid et Mme Livni d'avoir "agi contre le gouvernement de l'intérieur". "En un mot, ça s'appelle un putsch".
Le parti de M. Lapid, Yesh Atid, a conspué un "acte peureux" et un porte-parole a affirmé que les quatre autres ministres de cette formation allaient démissionner dans la soirée.
Mme Livni a réagi en affirmant que les élections à venir offriraient aux électeurs le choix entre son "sionisme" et "l'extrémisme" du Premier ministre.
Si M. Netanyahu est décidé à aller vers de nouvelles élections, c'est que les sondages semblent assurer à celui qui a déjà été trois fois Premier ministre de se succéder à lui-même.
Il pourrait même, selon les experts, se ménager une coalition gouvernementale moins turbulente que l'actuelle, en s'élargissant à sa droite, du côté des ultra-nationalistes et des formations religieuses.
"Les partis de droite ont la majorité selon les sondages, ce qui signifie qu'il y a de grandes chances que M. Netanyahu conserve son poste", estime le politologue Abraham Diskin.
Une coalition gouvernementale plus à droite pourrait rendre encore plus vains les efforts pour une reprise des négociations sur le processus de paix israélo-palestinien. Ce dernier est au point mort depuis 2000, malgré des tentatives américaines de relance dont la dernière a échoué au printemps.
AFP/VNA/CVN