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M. Obama a annoncé le 24 novembre le départ de Chuck Hagel, la Maison Blanche insistant sur la nécessité d'un renouveau au moment où les États-Unis font face à de nombreux défis sur la scène internationale, en particulier dans la lutte contre le groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie.
L'ancien secrétaire adjoint à la Défense, Ashton Carter, lors d'une cérémonie sur la base aérienne de Dover, dans le Delaware, le 7 mai 2013. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon CNN, Ashton Carter, 60 ans, sera le choix de Barack Obama comme nouveau secrétaire à la Défense, "sauf complications de dernière minute".
Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a refusé de confirmer ou de démentir cette information, tout en saluant longuement les qualités de M. Carter.
Évoquant son rôle passé de numéro deux du Pentagone, il a jugé qu'il avait été "extrêmement compétent". "C'est quelqu'un qui a une fine compréhension de la façon dont le ministère de la Défense fonctionne", a-t-il ajouté. "Sa nomination avait été confirmée par le Sénat à l'unanimité en septembre 2011", a-t-il encore souligné.
Dans un climat de grande tension avec les républicains sur une large éventail de sujets, parmi lesquels le budget et l'immigration, une confirmation rapide par le Sénat du nouveau secrétaire à la Défense serait incontestablement un soulagement pour la Maison Blanche.
Ashton Carter fut secrétaire adjoint à la Défense de Leon Panetta entre octobre 2011 et décembre 2013. Auparavant, il a occupé le poste de sous-secrétaire à la Défense chargé des acquisitions.
Expert des questions budgétaires, diplômé d'histoire médiévale et de physique, M. Carter est marié et père de deux enfants.
Le sénateur républicain John McCain, a jugé que ce dernier avait les qualités requises pour le poste. Cependant, a-t-il souligné, "il aura peu ou pas d'influence du tout sur les décisions cruciales en matière de sécurité nationale".
Peut-il être l'homme de la situation pour mener la lutte contre l'organisation de l'État islamique en Irak et en Syrie ? "Non", a répondu, catégorique, M. McCain.
"Personne ne le peut, car la Maison Blanche, si l'on croit ses trois prédécesseurs, concentre toutes les décisions entre les mains d'une poignée de gens (...) qui n'ont qu'une seule chose en commun : ils ne connaissent rien à l'armée", a-t-il ironisé.
Seul républicain dans le cabinet Obama, Chuck Hagel, parfois confus dans ses propos et nettement moins charismatique que son prédécesseur Leon Panetta, a eu du mal à se faire une place dans le premier cercle du président américain.
Michèle Flournoy, ancienne numéro trois du Pentagone qui faisait figure de favorite pour le remplacer, et devenir ainsi la première femme à diriger l'armée américaine, s'est elle-même retirée de la course dès la semaine dernière, mettant en avant des raisons familiales.
AFP/VNA/CVN