Groupe EI : la coalition discute "stratégie" à Bruxelles

Le secrétaire d'État américain John Kerry reçoit mercredi 3 décembre à Bruxelles les ministres d'une soixantaine de pays qui participent à la coalition contre les jihadistes du groupe État islamique afin de convenir d'une "stratégie" au-delà des frappes aériennes.

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Les considérations militaires devraient être au cœur des débats entre les ministres des Affaires étrangères, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, M. Kerry et le général américain John Allen qui coordonne la coalition.

Le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond (gauche) et le secrétaire d'État américain américain John Kerry le 2 décembre à Bruxelles.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mais une multitude d'autres sujets devraient être abordés, de la meilleure façon de tarir les sources de financement de l'organisation aux efforts pour contrer et "décrédibiliser" la propagande de la "marque" EI sur Internet, en passant par l'aide humanitaire aux réfugiés, selon un haut responsable américain.

La réunion, une première à ce niveau, a lieu dans les locaux de l'OTAN à Bruxelles, prêtés pour l'occasion.

Les États-Unis ont débuté le 8 août leurs frappes contre les positions de l'EI en Irak, rejoints ensuite par la France, l'Australie, la Grande-Bretagne, le Canada, le Danemark, la Belgique et les Pays-Bas.

Le Pentagone a de plus annoncé mardi 2 décembre que des avions de chasse iraniens avaient mené dernièrement des frappes contre l'EI dans l'Est de l'Irak. "Nous avons des indications qu'ils ont lancé des raids aériens avec des avions F-4 Phantom ces derniers jours", a déclaré le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

C'est la première fois que Washington confirme des raids aériens menés par des appareils iraniens contre l'EI.

Par ailleurs, depuis le 23 septembre, les Américains frappent des cibles de l'EI en Syrie, avec la participation de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de la Jordanie et de Bahreïn.

Des dizaines de pays les aident en fournissant des armes, notamment aux autorités kurdes dans le Nord de l'Irak, ou en partageant du renseignement.

Grâce à cette campagne, les forces irakiennes ont réussi à stopper l'avancée des jihadistes et à récupérer certains secteurs. Les frappes ont aussi permis à la ville kurde syrienne de Kobané, sur la frontière turque, de tenir malgré un siège féroce de l'EI.

Mais selon des experts, les frappes ne parviendront pas à défaire les extrémistes sunnites dans leurs bastions sans une participation étrangère au sol, pourtant exclue jusqu'ici par M. Abadi et par les pays occidentaux.

Le groupe État islamique, dont l'acronyme en arabe est Daech, a proclamé en juin un califat à cheval sur la Syrie et l'Irak, dont il contrôle trois grandes villes, Mossoul, Tikrit et Fallouja. Il compterait quelque 30.000 combattants dans ses rangs, dont un tiers seraient des étrangers.

AFP/VNA/CVN

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