Le Polonais Donald Tusk reçoit une clochette pour présider le Conseil européen

Le Polonais Donald Tusk a reçu lundi 1er décembre des mains de son prédécesseur, Herman van Rompuy, une clochette, symbole de sa nouvelle fonction de président du Conseil européen, et s'est engagé à défendre les valeurs de l'UE et à la rendre plus forte.

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"Oh my God", s'est-il exclamé en s'adressant à la foule des fonctionnaires européens réunis dans le grand hall du bâtiment du Conseil européen pour la passation de pouvoir, la première pour cette fonction créée il y a cinq ans par le Traité de Lisbonne.

Le nouveau président du Conseil européen Donald Tusk avec sa clochette offerte lors de sa prise de fonction, le 1er décembre à Bruxelles.
Photo : AFP/VNA/CVN


L'ancien Premier ministre polonais, 57 ans, s'est dit "un peu nerveux" au moment de s'exprimer en anglais pour rendre hommage à son prédécesseur et définir les priorités de son action. "Herman van Rompuy incarne pour moi des principes importants : confiance, sens commun, modération et dignité", a-t-il souligné. "Il a aidé l'Europe à sortir de l'orage" de la crise de l'euro, a-t-il souligné.
Donald Tusk a apparemment surmonté ce qui était présenté comme sa principale faiblesse : sa méconnaissance de l'anglais. Il y a trois mois, il s'en était sorti avec un jeu de mots en promettant de "parfaire" cette langue - "polish (comme polonais) my English" -. Il parle allemand et apprend le français, l'autre langue de travail des institutions européennes. "En ces temps difficiles, l'Europe a besoin de succès et pour moi, cela signifie quatre choses : d'abord protéger ses valeurs fondamentales, la liberté et la solidarité, contre ce qui les menace de l'intérieur et de l'extérieur", a-t-il affirmé.
Donald Tusk lance ainsi un avertissement au Premier ministre britannique David Cameron, qui vient d'annoncer un plan pour limiter l'afflux d'immigrés venus du reste de l'UE au Royaume-Uni. Les deux dirigeants ne s'apprécient guère. David Cameron s'était opposé à la désignation de Donald Tusk lors du premier sommet européen pour les nominations en juin, avant d'y consentir en août.
"Nous avons ensuite besoin d'une farouche détermination pour mettre un terme à la crise économique", a soutenu M. Tusk. "Il est de notre responsabilité de terminer l'Union économique et monétaire", a-t-il insisté.

Herman van Rompuy (droite), président sortant du Conseil de l'Europe, accueille son successeur Donald Tusk, le 1er décembre à Bruxelles.
Photo : AFP/VNA/CVN


La Pologne n'est pas membre de la zone euro, ce qui place Donald Tusk dans une position inconfortable. Le Belge Herman van Rompuy n'avait pas ce problème pour présider les sommets des 18 pays de la zone euro.
"Troisièmement, l'Europe doit être forte sur la scène internationale. Elle doit sécuriser ses frontières et soutenir les pays de son voisinage qui partagent ses valeurs", a poursuivi le dirigeant polonais, dans une claire référence à l'Ukraine.

"Le quatrième point concerne les relations entre l'UE et les États-Unis. Elles sont l'épine dorsale de la communauté des démocraties et l'année à venir sera cruciale",
a-t-il conclu en référence à la négociation d'un très controversé accord de libre-échange entre les deux parties. "Je me réjouis à l'idée de travailler avec vous", a-t-il ensuite lancé dans un français hésitant. "Au cas où vous ne l'auriez pas saisi, c'était du français", a-t-il ironisé.

AFP/VNA/CVN

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