>>États-Unis : marche en mémoire du jeune noir tué à Ferguson
Le président américain, qui a réuni à la Maison-Blanche des représentants de la société civile et des forces de l'ordre, a en revanche exclu de réduire les transferts de matériel militaire vers la police, annonçant simplement un décret pour mieux les encadrer.
Lors des premières émeutes à Ferguson, les images de policiers juchés sur des véhicules blindés pour contenir les manifestants avaient ravivé le débat sur une militarisation excessive de la police américaine.
Le président américain Barack Obama (centre) lors d'une réunion à la Maison-Blanche avec des représentants de la société civile et des forces de l'ordre, le 1er décembre à Washington. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous avons constaté que, dans de nombreux cas, ces programmes étaient très utiles", a souligné Josh Earnest, porte-parole de la Maison-Blanche, citant en exemple l'utilisation par la police de Boston d'équipement militaire lors de l'attentat d'avril 2013, lorsque deux bombes artisanales ont explosé près de la ligne d'arrivée du célèbre marathon de la ville.
La police de Ferguson bénéficie, comme plusieurs milliers d'autres forces de police locales, du "programme 1033" qui permet au Pentagone de recycler ses équipements (jumelles de vision nocturne, armes, véhicules blindé).
M. Obama a par ailleurs proposé un plan d'investissement de 263 millions de dollars sur trois ans pour l'équipement et la formation des forces de l'ordre. Ce montant comportera un programme de 75 millions de dollars permettant de cofinancer, en partenariat avec les autorités locales, jusqu'à 50.000 caméras embarquées.
Il a appelé le Congrès à travailler avec lui pour s'assurer que les forces de l'ordre disposent "des ressources nécessaires pour financer la formation et les technologies nécessaires qui peuvent améliorer la confiance entre les communautés et la police".
Depuis la mort de Michael Brown, jeune Noir tué par un policier blanc le 9 août à Ferguson (Missouri, Centre) dans des circonstances controversées, de nombreuses voix s'étaient élevées pour réclamer que toutes les polices du pays soient équipées de ces mini-caméras qui peuvent être accrochées au col ou à la chemise de l'uniforme, ou encore sur des lunettes.
AFP/VNA/CVN