>>Xôi xeo ou riz gluant aux haricots mungo
>>Le xôi mít, plat original et doux
Le xôi et ses cinq couleurs différentes font partie intégrante des cérémonies religieuses des Vietnamiens. |
Le xôi est omniprésent dans nos assiettes, abondant, et il ne date pas d’hier… Il a le pouvoir de souvent faire l’unanimité au Vietnam. En effet, ici ce plat est considéré comme une des offrandes les plus importantes, notamment lors des cérémonies de culte. Ce riz gluant existe même en cinq couleurs ! Ces dernières représentent les emblèmes des cinq éléments que sont le métal, le bois, l’eau, le feu, et enfin la terre dans la religion.
Une multitude de variantes
Le xôi est devenu une fierté gastronomique des Hanoïens, et il y a de quoi. Car il est non seulement un plat délicieux servi au petit déjeuner, mais il est aussi profondément ancré dans la culture vietnamienne.
Chaque sorte de xôi porte une saveur particulière et accompagne différents aliments. Le xôi trang (de couleur blanche) est souvent accompagné de viande ou de saucisses chinoises. Il s’agit d’un plat salé bien consistant, surtout répandu chez les habitants du Nord. Le xôi gâc (riz gluant avec de la momordique), tient une couleur rouge cette fois-ci, et son goût sucré a pour vocation d’embellir nos repas. Le xôi lac (avec de l’arachide) et le xôi dô xanh (composé d’haricots mungos) portent, quant à eux, une couleur douce. Ces deux plats sont souvent accompagnés de sésame, de sel ou bien de pemmicans de viande de porc.
Le xôi xeo propose un mariage harmonieux entre le parfum de la campagne du riz gluant, le jaune de la poudre du curcuma et la saveur grasse d’échalotes frites. Le xôi khuc (riz gluant avec des feuilles gnaphalium) est une des spécialités préférées de Hanoi grâce à son goût prononcé et traditionnel.
Et comme tout succès qui se mérite, il ne faut pas oublier d’en féliciter ses auteurs. Ainsi, les Hanoïennes ont pour habitude de préparer soigneusement le riz gluant avant de le faire cuire. Elles le font même tremper dans l’eau pendant plusieurs heures. Et une fois qu’il est cuit à la vapeur, le xôi prend une forme souple. Il est très fréquent aussi de le retrouver souvent enveloppé de feuilles de lotus pour symboliser la pureté, ou de bananier, afin de conserver sa saveur si particulière, chère aux Hanoïens.
Ngoc Yên/CVN