>> Le ministère de la Santé alerte sur un risque d’entrée du choléra au Vietnam
>> Le Politburo définit des solutions pour protéger, soigner et améliorer la santé de la population
![]() |
Un patient atteint de cancer subit une résection hépatique par chirurgie robotique avancée à l’hôpital K, à Hanoï. |
Photo : NDEL/CVN |
Selon le projet de plan du ministère de la Santé, d’ici 2030, au moins cinq provinces et villes - Hanoï, Hô Chi Minh, Dà Nang, Quang Ninh et Khanh Hoà - mettront ce modèle en pratique. Ce programme vise à améliorer la qualité des services dans les hôpitaux centraux et spécialisés, à progresser vers une accréditation nationale et internationale et à attirer progressivement les patients étrangers tout en réduisant le nombre de Vietnamiens se faisant soigner à l’étranger.
Le ministère de la Santé estime qu’environ 40.000 Vietnamiens à revenus élevés se rendent chaque année à l’étranger pour se faire soigner. Cela entraîne d’importantes sorties de devises et compromet la réputation des hôpitaux nationaux.
Au cours des 70 dernières années, le système de santé vietnamien a franchi des étapes importantes. Les médecins vietnamiens maîtrisent désormais des techniques avancées telles que la chirurgie robotique, l’endoscopie, les transplantations d’organes et les traitements oncologiques.
Certaines méthodes, comme la chirurgie endoscopique cardiaque et thyroïdienne, ont même attiré des spécialistes étrangers pour étudier au Vietnam.
Cependant, des défis subsistent. Seul un nombre limité d’hôpitaux publics sont actuellement certifiés internationalement. L’absence d’évaluations indépendantes de la qualité au niveau national limite la reconnaissance par les compagnies d’assurance étrangères.
Les mécanismes financiers sont également jugés inadéquats, les coûts des services n’étant pas entièrement calculés, ce qui entraîne des pertes de recettes dans de nombreux hôpitaux publics. La rémunération des experts étrangers reste rigide, tandis que les produits d’assurance maladie et commerciale ne répondent pas encore aux besoins des étrangers et des patients vietnamiens aisés.
Les infrastructures et les équipements hospitaliers, bien que modernisés dans de nombreux endroits, restent inégaux. La surcharge de certains hôpitaux spécialisés limite encore davantage le développement des services à la demande.
D’ici 2030, le plan vise à ce qu’au moins 15 hôpitaux nationaux, publics et privés, atteignent les normes de qualité internationales telles que JCI ou équivalent.
Tous les établissements médicaux participant au programme seront tenus de créer des services de marketing et de communication internationaux, fournissant des informations dans au moins trois langues : vietnamien, anglais et chinois ou coréen.
Des forfaits de tourisme médical seront mis en place, incluant des traitements de haute technologie en oncologie, cardiologie et orthopédie ; la médecine traditionnelle associée à des services de bien-être ; et des soins de santé complets tels que le dépistage et la réadaptation.
Le déploiement se déroulera en deux étapes. De 2025 à 2027, le ministère prévoit de tester le modèle dans certains hôpitaux sélectionnés bénéficiant de conditions favorables.
Durant cette période, 10 à 15 offres initiales de services combinant soins de santé, tourisme et bien-être seront développées, parallèlement à des efforts de promotion, de communication et de formation du personnel.
De 2027 à 2030, le modèle sera déployé à l’échelle nationale. L’accent sera mis sur la standardisation des procédures d’accueil, de prise en charge, de paiement et de promotion des services, ainsi que sur le renforcement de la coopération avec les assureurs internationaux afin de faciliter l’accès aux services pour les patients étrangers.
VNA/CVN