Le Vietnam prend des mesures drastiques face à l’épidémie d’Ebola

La maladie à virus Ebola est l’une des maladies virales les plus virulentes connues chez l’homme. Le taux de létalité peut atteindre 90%. Au Vietnam, aucun cas de contamination n’a été dépisté et toutes les mesures de prévention et de lutte sont prises. Avis de spécialistes.

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Les flambées de fièvre hémorragique provoquées par le virus Ebola surviennent principalement en Afrique. Le virus Ébola se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine : par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets et animaux infectés. Il n’existe aucun traitement ni vaccin et la prise en charge repose généralement sur un traitement symptomatique.

Masaya Gato, expert de l’OMS au Vietnam.

Risques faibles de contamination au Vietnam

Toutes les voies de contamination par Ebola sont semblables pour les enfants et pour les adultes. Ce virus de la famille des Filoviridae (filovirus), comptant cinq espèces (Zaïre, Soudan, Côte d’Ivoire, Bundibugyo et Reston), se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés. Ces liquides sont éparpillés dans l’environnement autour des sujets infectés. On juge que les rituels funéraires, au cours desquels les parents et amis sont en contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission, mais on sait aussi que le virus peut se transmettre par manipulation d’animaux porteurs du virus, vivants ou morts.

Le Vietnam souhaite dépister ce virus par des tests. Nous faisons attention à la garantie de la sécurité de ceux-ci en cas de transport pour éviter les risques de contamination. De plus, les petits, notamment les nouveau-nés, ont le risque d’être infectés par leur mère via l’allaitement.

Actuellement, il n’existe aucun traitement ni vaccin spécifique. Plusieurs vaccins sont en cours d’essai mais il va falloir attendre encore peut-être des années avant qu’un vaccin ne puisse être utilisé.

En réalité, les risques de propagation de ce virus au Vietnam sont faibles. Mon affirmation se base sur trois raisons. Primo, ce virus ne se transmet pas par les voies respiratoires. L’infection se fait par contact direct. Secundo, jusqu’à maintenant, aucun cas de contamination n’a été recensé au Vietnam. Tertio, le Vietnam a effectué de bons préparatifs dans ce domaine. La plus chose importance à faire à l’heure actuelle est de renforcer les activités de sensibilisation dans les médias.

Trân Dac Phu, directeur du Département de médecine préventive.

Toutes les mesures de prévention sont prises

Actuellement, à tous les postes frontaliers internationaux du Vietnam (aériens, routiers et fluviaux), les voyageurs doivent remplir une déclaration médicale. Parce qu’il n’existe pas de vols internationaux directs entre l’Afrique et le Vietnam, nous n’avons pas la listes des passagers au départ des pays touchés. Les douaniers des aéroports doivent contrôler les déplacements des passagers ces 21 derniers jours. Les cas suspects sont isolés et hospitalisés toute de suite - frais d’hospitalisation et alimentation gratuits.

Les laboratoires du Vietnam atteignent le niveau «3+». Seuls deux, à l’Institut central d’épidémiologie et d’hygiène à Hanoi et à l’Institut Pasteur de Hô Chi Minh-Ville sont dotés d’équipements pour effectuer des tests de dépistage. Cependant, ils ne réunissent pas suffisamment de conditions biologiques. C’est pourquoi, tous les tests de dépistage devront être envoyés aux États-Unis. Dans le monde, il y a neufs laboratoires remplissant les critères. Donc, de nombreux pays doivent faire comme le Vietnam.

Nous collaborons avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies pour les techniques et produits biologiques de dépistage. Dans les temps à venir, le Vietnam pourra effectuer lui-même les tests.

Les déroulements de l’épidémie sont complexes. L’OMS a déclaré la situation urgente dans le monde. À ce jour, nous affirmons qu’aucun cas de contamination n’a été dépisté au Vietnam.

Nguyên Trân Hiên, directeur de l’Institut central d’épidémiologie et d’hygiène.

Nécessité d’élever la conscience communautaire

Le renforcement des contrôles sanitaires aux postes-frontières, les campagnes de sensibilisation, destinées surtout aux personnes revenues des pays africains, sont nécessaires. Actuellement, il n’y a pas de médicament ni de vaccins contre le virus, la population doit se protéger en se lavant souvent les mains au savon ou avec des produits antiseptiques, éviter les contacts avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques d’animaux et d’hommes.

Les symptômes sont une apparition brutale de fièvre, une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées, une irritation de la gorge suivis de vomissements, de diarrhée, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale et hépatique... après une durée d’incubation de 2 à 21 jours. Une personne présentant de tels symptômes doit être hospitalisée immédiatement.

Anh-Giang/CVN

 

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