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Confection de bánh giây (gâteaux de riz gluant pilé) pour adorer les ancêtres, le ciel et la terre. |
Photo : LD/CVN |
Lorsque les pêchers sauvages fleurissent sur les flancs des montagnes, c’est le moment où les H’mông de la province de Son La commencent à profiter du printemps et à célébrer le Têt traditionnel.
Comme les H’mông des autres communes de Son La, avant de célébrer le Têt, les habitants de Co Ma lavent leurs outils de travail puis y collent un morceau de papier. Selon la coutume, il permet à l’outil de se reposer pendant les vacances du Têt après une année de dur labeur et être prêt pour l’année à venir.
Vu Thi Xinh, vivant dans le village de Cua Rung, a partagé : “Mes parents et grands-parents ont dit que cela montre la gratitude du propriétaire envers les outils, car ils les aident à produire du riz, du maïs ou d’autres produits”.
Expliquant davantage cette coutume, Sùng Cho No, secrétaire du Parti de la commune de Long He, district de Thuân Châu, a déclaré : “Les H’mông aiment vivre uniquement en haute montagne. Pour cultiver ces terres, des outils tels que des houes, des couteaux, des pelles... sont indispensables. Par conséquent, le maintien des coutumes et traditions transmises par les ancêtres est une nécessité et constitue également une caractéristique culturelle unique de notre ethnie”.
Atmosphère festive
Contrairement aux autres groupes ethniques de la région Nord-Ouest, les H’mông des communes montagneuses de la province de Son La célèbrent le Têt un mois plus tôt.
Les H’mông du Nord-Ouest célèbrent généralement le Têt début décembre pendant trois jours. Un mois avant, tous les villages de la région sont déjà animés d’une atmosphère printanière et festive.
Femmes cousant de nouvelles robes pour que les membres de la famille puissent les porter pendant le Têt. |
Photo : LD/CVN |
Des garçons et des filles vêtues de robes ethniques colorées se réunissent pour profiter du printemps. Les danses, le doux son de la flûte et les chants d’amour créent une ambiance joyeuse et chaleureuse sur la haute colline. Comme beaucoup d’habitants de Co Ma, la famille de Va Sai Di, un ancien du village, prépare les célébrations de la nouvelle année.
Cette année, sa famille a organisé un dîner le 29e jour du 11e mois lunaire, et non le 30e jour du 11e mois lunaire comme les années précédentes. M. Di a indiqué : “Il y a peu de monde ce soir, donc nous avons seulement préparé deux poulets. Demain matin, le premier jour du Têt, des plats à base de porc seront servis pour accueillir les proches, les enfants, petits-enfants et les invités. Si une famille célèbre le Têt plus tôt, elle informe ses parents et amis à l’avance afin qu’ils puissent venir le célébrer ensemble le lendemain matin”.
Il a poursuivi : “Nous préparons le Têt très soigneusement. Chaque personne a sa tâche, les femmes confectionnent de nouvelles robes pour toute la famille, les hommes font des courses et préparent les repas”.
Pour les Kinh, le banh chung (gâteau de riz gluant farci de viande de porc poivrée et d’haricots mungo de forme carrée) et le bánh tét (gâteau de riz gluant farci de viande de porc poivrée et d’haricots mungo de forme cylindrique) sont indispensables à la fête du Têt, tandis que les H’mông cuisinent du bánh giây (gâteaux de riz gluant pilé) pour adorer les ancêtres, le ciel et la terre. Ils croient que le bánh giây rond symbolise la lune et le soleil, qui sont à l’origine des humains et de toutes choses sur terre. Par conséquent, sa préparation est une partie indispensable du Têt.
Il n’est pas nécessaire de célébrer le Têt exactement le soir du 30e jour du 11e mois lunaire, une famille peut le célébrer les 27e, 28e, 29e ou 30e jours du 11e mois lunaire, et le lendemain sera forcément le premier jour de la nouvelle année. Ce jour-là, tous les hommes doivent se réveiller le plus tôt possible pour accomplir toutes leurs tâches, cuire le riz, préparer de la nourriture pour le bétail et la volaille...
“Chez les H’mông, les hommes sont les soutiens de famille et doivent être responsables de tout. Le matin du premier jour, après que les hommes ont fini de préparer le repas et de nourrir les porcs et les poulets, les femmes se lèvent pour effectuer des travaux plus légers, comme aller chercher de l’eau et nettoyer la maison, afin d’accueillir leurs proches et amis”, a-t-il conclu.
Thao Nguyên/CVN