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Les fleurs de lotus en papier ont une grande valeur artistique. |
Photo : CTV/CVN |
À environ 10 km du centre-ville de Huê (province de Thua Thiên Huê, au Centre), le village de Thanh Tiên est célèbre pour la fabrication de fleurs en papier avec une tradition vieille de 300 à 400 ans.
Selon le livre Ðai Nam Nhât Thông Chí, un ancien ouvrage de géographie écrit en chinois par les historiens des Nguyên (1802-1945), dernière dynastie impériale du Vietnam, sous le règne du roi Tu Ðuc (1847-1883), le village de Thanh Tiên, dans la commune de Phú Mâu, district de Phú Vang, figurait dans la liste de l’artisanat du XVIe au XIXe siècles. Il est devenu une destination attractive à ne pas manquer lors d’un voyage à Huê.
Ambiance festive
À l’approche du Têt, le village s’anime et les couleurs éclatantes des pétales de fleurs en papier apparaissent partout.
La conception est minutieuse. Toutes les étapes sont entièrement faites à la main. Avant de commencer à les fabriquer, l’artisan doit se préparer plusieurs mois à l’avance. Le bambou doit être sélectionné parmi les plus résistants, coupé en petits morceaux et arrondi, puis séché pour en faire des branches et des tiges.
Toutes les étapes de fabrication sont faites à la main. |
Photo : VNA/CVN |
Le papier de couleur doit être découpé en forme de fleur, collé sur un patron, greffé de pistils, puis placé sur les branches. Dans le processus de teinture du papier, les colorants sont tous d’origine naturelle et proviennent de la sève ou des feuilles des arbres, selon des recettes ancestrales.
Avec une imagination riche, un sens artistique et des mains habiles, les artisans imitent les fleurs de la nature, telles que le lis, le chrysanthème, la giroflée, la fleur d’anémone, la fleur de lotus…
Nguyên Hiêu, né en 1980, est propriétaire de l’établissement de fabrication de fleurs en papier Nguyên Hoá. L’artiste, fort d’une vingtaine d’années d’expérience, partage : “Je suis moi-même de la 5e génération de ma famille à exercer ce métier. Dans le passé, les habitants fabriquaient principalement des fleurs en papier en décembre pour adorer les ancêtres, les dieux et décorer leurs maisons pour le Têt. Mais de nos jours, elles sont également utilisées toute l’année, ce qui nous donne plus de travail”.
Les touristes visitent le village de Thanh Tiên. |
Photo : VNA/CVN |
Actuellement, ces produits sont vendus dans de nombreuses localités du pays telles que Hanoï, Bac Ninh, Hai Phòng (Nord), Ðà Nang, Khánh Hoà (Centre), Hô Chi Minh-Ville, Phú Quôc (Sud)...
De plus, le potentiel de développement sur le marché international est énorme, les touristes étrangers étant extrêmement intéressés par ces belles fleurs artisanales.
La fabrication des fleurs est sophistiquée et demande de nombreuses étapes, du temps, mais le prix de vente n’est pas élevé. Un artisan nécessite trois heures pour créer une branche, mais son prix n’oscille qu’entre 5.000 et 7.000 dôngs. Pour les produits décoratifs, comme les fleurs de lotus, les prix vont de 25.000 à 40.000 dôngs selon la taille. En raison du faible revenu, le nombre de fabricants locaux a diminué au fil du temps.
En plus de produire des fleurs pour le Têt, les habitants se concentrent également sur le développement du tourisme. Le petit village accueille souvent des groupes de touristes pour visiter et faire leurs achats sur place. Une motivation supplémentaire pour les habitants de Thanh Tiên de conserver leur artisanat.
Minh Thu/CVN