"La commission juridique sur la loi d'urgence a élaboré une série de propositions en vue d'une nouvelle législation. Ces propositions seront soumises au gouvernement qui promulguera des lois (...) dans une semaine maximum", a dit M. Assad, qui présidait le premier conseil des ministres de son nouveau gouvernement formé le 14 avril.
La loi d'urgence, en vigueur depuis 1963, réduit les libertés publiques, impose des restrictions sur la liberté de réunion et de déplacement, et permet l'arrestation de "suspects ou de personnes menaçant la sécurité".
Dans son discours retransmis par la télévision, M. Assad a exprimé sa "peine" pour les personnes mortes et blessées, "civils ou forces armées", depuis le début le 15 mars d'un mouvement de contestation sans précédent qui a été durement réprimé.
Dans sa première allocution depuis le début des troubles, le 30 mars, Bachar al-Assad avait dénoncé avec force une "conspiration" contre son pays. La "conspiration est toujours présente", a-t-il déclaré le 16 avril.
Mais il a appelé à un "dialogue approfondi" dans le pays. "Nous avons constaté ces derniers jours un fossé entre le citoyen et les institutions (...) ce fossé doit être rapidement comblé", a-t-il reconnu.
Il a énuméré une série de problèmes qui ont conduit selon lui les gens à sortir dans la rue, notamment le chômage et la corruption.
S'agissant du multipartisme, une mesure très attendue, il a souligné qu'une loi sur la question devait être "minutieusement examinée" car il s'agit d'une "question sensible touchant l'unité du pays".
Il a promis une loi autorisant les manifestations qui "protège les biens privés et publics de tout acte de sabotage", et assuré qu'une nouvelle loi sur la presse était "presque prête". Pour lui, "cette série de réformes ( ...) élargira les libertés".
AFP/VNA/CVN