Le président turc Abdullah Gül et son homologue pakistanais Asif Ali Zardari, en visite à Ankara, ont exprimé ce soutien en réponse à une question lors d'une conférence de presse pour savoir si Ankara était prêt à accueillir un bureau de représentation des taliban et si Islamabad serait prêt à soutenir les efforts en vue d'un dialogue dans ce contexte.
"L'année 2011 est critique pour l'Afghanistan (...) Alors que les forces étrangères vont commencer à se retirer, nous allons mettre en oeuvre tout nos moyens afin d'assurer l'unité et l'intégrité de l'Afghanistan" a dit M. Gül.
Le chef de l'État turc a expliqué que les efforts turcs étaient déployés en coordination avec le président afghan Hamid Karzaï et "toutes les autorités afghanes".
M. Gül n'a pas commenté la possibilité de l'ouverture d'un bureau de liaison des taliban en Turquie, se bornant à dire qu'Ankara serait prêt à contribuer à l'établissement d'"une paix durable" en Afghanistan.
M. Zerdari a souligné pour sa part que son pays croyait à la nécessité d'une transition et d'un dialogue pacifique en Afghanistan.
La Turquie, pays majoritairement musulman membre de l'OTAN, qui fait partie des missions non-combattantes de la Force internationale de l'OTAN en Afghanistan (ISAF), joue les médiateurs entre l'Afghanistan et le Pakistan voisin pour surmonter leurs divergences politiques et sécuritaires.
Kaboul estime qu'Islamabad n'en fait pas assez contre les combattants talibans et d'Al-Qaïda qui ont trouvé refuge dans les zones frontalières et vont régulièrement mener des attaques contre les forces afghanes, américaines et de l'OTAN en Afghanistan.
AFP/VNA/CVN