Abhisit a remporté ce vote après un débat sur cette motion de censure, grâce à laquelle les députés du parti d'opposition Puea Thai espéraient marquer des points avant les élections législatives qui se profilent d'ici début juillet.
Le Premier ministre -qui a remporté 249 votes contre 184 et 11 abstentions- était l'un des dix membres du gouvernement désignés par la motion, qui ont tous réussi ce test en réunissant les 238 votes nécessaires. "Le parlement a voté pour donner sa confiance au Premier ministre et à neuf autres ministres", a déclaré son président Chai Chidchob.
Il s'agissait de la troisième motion de censure écartée par Abhisit depuis 2009.
Lors du débat, ses adversaires l'ont accusé d'avoir abusé de son pouvoir lors de la répression des manifestations du printemps 2010, lors desquelles les "chemises rouges" avaient occupé le centre de Bangkok pour réclamer la démission du gouvernement.
Le Puea Thai a également accusé le gouvernement d'être responsable de l'incendie volontaire de CentralWorld, immense centre commercial qui avait brûlé au dernier jour du mouvement des "rouges" en mai. Une accusation rejetée par Abhisit.
Le Puea Thai est aligné sur l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, renversé en 2006 par un coup d'État militaire et qui demeure l'idole d'une partie des "rouges".
Plusieurs milliers de "rouges", dont certains leaders prévoient de se présenter aux élections sous l'étiquette du Puea Thai, ont à nouveau manifesté le 19 mars . Ils réclament toujours la démission du gouvernement qu'ils jugent illégitime.
Le pays est divisé entre les couches rurales et urbaines défavorisées, et les élites de la capitale, qui gravitent autour du palais royal.
AFP/VNA/CVN