"Nous avons affaire à l'obstruction des sociaux-démocrates en République tchèque. C'est un problème rencontré à maintes reprises au cours de cette présidence (...), mais ne vous inquiétez pas, cette situation n'aura pas d'impact sur la présidence", a-t-il déclaré lors d'un débat devant l'institution réunie en session plénière.
Le fragile gouvernement de centre droit de M. Topolanek a chuté mardi après un vote de défiance initié par l'opposition de gauche, en pleine présidence tournante de l'Union européenne.
"Ce qui est triste, c'est que l'opposition sociale-démocrate a essayé de miner la présidence (tchèque de l'UE), mais j'espère quand même que cette présidence sera un succès", a-t-il précisé.
Le président du Parlement européen, l'Allemand Hans-Gert Pöttering, a lui aussi estimé que la chute du gouvernement tchèque "ne devrait pas influencer le travail de la présidence" de l'UE.
"Nous devons encourager la présidence de telle sorte que le processus de ratification du traité de Lisbonne se poursuive", a-t-il précisé, alors que la crise politique tchèque ravive les inquiétudes sur le sort de ce texte censé faire mieux fonctionner l'UE élargie.
La République tchèque n'a pas encore achevé son processus de ratification parlementaire. Elle est le seul pays européen avec l'Irlande à ne pas l'avoir encore validé. Or, sans ratification par l'ensemble des États de l'UE, il ne pourra entrer en vigueur.
La crainte des gouvernements européens est que la perspective d'élections anticipées dans le pays ne durcisse le climat politique national, compliquant d'autant le processus de ratification parlementaire du texte, déjà très controversé en République tchèque.
"(Le traité de) Lisbonne est très fragilisé par cette situation", a déclaré le co-président du groupe des Verts au Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso n'a lui pas fait d'allusion directe à la crise politique tchèque, se contentant de "rendre hommage" à son travail à la présidence tournante de l'UE.
La motion de censure initiée par l'opposition tchèque de gauche a recueilli mardi les 101 voix nécessaires au sein d'une Chambre basse de 200 sièges grâce au ralliement de 4 députés dissidents issus de la coalition au pouvoir, décidés à faire chuter un cabinet ébranlé par plusieurs scandales.
Mardi, le chef du gouvernement tchèque avait annoncé qu'il allait démissionner aujourd'hui à son retour de Strasbourg. Mais il pourrait toutefois rester en fonction pour gérer les affaires courantes jusqu'à la fin de la présidence semestrielle de l'Union européenne fin juin.
AFP/VNA/CVN