Autour des bombardements de l'OTAN en Serbie

Le Premier ministre serbe Mirko Cvetkovic a qualifié le 24 mars d'"illégaux" les bombardements de l'OTAN, lancés il y a 10 ans pour protéger la guérilla séparatiste kosovare albanaise.

"L'attaque contre notre pays était illégale, contraire au droit international et perpétré sans une décision de l'ONU", a déclaré M. Cvetkovic, lors d'une réunion spéciale du gouvernement à l'occasion du 10e anniversaire du début des frappes aériennes de l'OTAN contre la République fédérale de Yougoslavie (RFY/ Serbie et Monténégro).

"Les frappes aériennes n'ont pas résolu les problèmes au Kosovo et n'ont pas aidé à instaurer la paix et le respect des lois. Au contraire, elles ont provoqué des nettoyages ethniques, des violations grossières des droits de l'homme et des normes internationales, ainsi que de nouvelles tensions", a estimé M. Cvetkovic. "Les victimes, le passé et l'avenir de nos enfants nous obligent à ne plus jamais permettre la répétition de tels événements", a ajouté M. Cvetkovic lors de cette réunion, selon un communiqué dont l'AFP a reçu une copie.

Le Premier ministre serbe a rappelé qu'au cours des 11 semaines de frappes aériennes, 1.002 membres de la police et de l'armée ont été tués ainsi que 2.500 civils, dont 89 enfants. De plus, 12.500 personnes ont été blessées.

Les frappes aériennes de l'Otan ont causé des dégâts matériels se chiffrant à 30 milliards de dollars (22 milliards d'euros), a précisé M. Cvetkovic, ajoutant que les conséquences des frappes n'avaient toujours pas, 10 ans après, été effacées.

La cérémonie pour le 10e anniversaire des frappes de l'OTAN a commencé hier matin par une minute de silence dans les écoles serbes et a été suivie par le déclenchement à midi (11h00 GMT) des sirènes qui marquaient à l'époque la fin des bombardements, a indiqué le gouvernement.

La Serbie appelle à ne pas reconnaître le Kosovo

Le président serbe Boris Tadic a appelé, lundi à l'ONU, les pays n'ayant pas reconnu l'indépendance du Kosovo à rester sur cette position tant que la Cour de justice internationale (CIJ) ne s'est pas prononcée sur la légalité de cette indépendance.

"Tous les États membres de l'ONU devraient respecter le fait que la CIJ statuera sur cette question et personne ne devrait préjuger du résultat de ses délibérations", a déclaré M. Tadic lors d'un débat sur le Kosovo au Conseil de sécurité.

"En conséquence, a-t-il ajouté, nous souhaitons que de nouvelles reconnaissances ne soient pas encouragées. J'appelle tous les États membres qui n'ont pas reconnu la déclaration unilatérale d'indépendance (du Kosovo) à rester sur cette position tant que la Cour n'a pas statué".

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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