Selon son programme, M. Netanyahu doit rencontrer le matin du 24 août à Londres les représentants de la communauté juive, puis son homologue britannique Gordon Brown dans l'après-midi. Le lendemain, toujours dans la capitale britannique, il doit s'entretenir avec l'émissaire américain Georges Mitchell pour tenter de conclure un compromis sur un moratoire concernant la construction de logements dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée.
Lors de son étape à Berlin, le 27 août, M. Netanyahu aura des discussions avec la chancelière allemande Angela Merkel.
"De l'avis général, il est possible de reprendre les négociations d'ici à la fin septembre, à condition que nous nous mettions d'accord entre nous, les Américains et les Palestiniens", a déclaré M. Netanyahu à l'issue du conseil des ministres. "C'est plus ou moins la direction et le calendrier que nous ambitionnons."
M. Netanyahu a précisé que sa rencontre avec M. Mitchell "ne sera pas (la) dernière avant le lancement du plan de paix américain pour la reprise des négociations."
L'envoyé spécial américain mène depuis plusieurs mois des pourparlers intensifs avec les dirigeants israéliens, alors que les 2 pays, bien qu'alliés, sont en désaccord sur le dossier de la colonisation.
L'administration américaine exige un gel total de la colonisation pour favoriser une relance des négociations avec les Palestiniens. Les grands pays européens ont adopté la même position.
Selon de hauts responsables israéliens, M. Netanyahu, qui avait refusé dans un premier temps d'entendre parler de gel, a proposé de suspendre les appels d'offres publics pour la construction de logements en Cisjordanie jusqu'à début 2010.
Le président Barack Obama a aussitôt salué ce "geste" israélien et a appelé les États arabes et les Palestiniens à faire à leur tour des concessions. Les Palestiniens conditionnent la reprise du dialogue au gel total de la colonisation.
Le président français Nicolas Sarkozy a de son côté "souligné l'urgence d'une relance vigoureuse du processus de paix" lors d'un entretien téléphonique avec M. Netanyahu.
Les pourparlers de paix ont été suspendus quand l'État hébreu a lancé fin décembre une offensive militaire de 22 jours contre le mouvement du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.
Par ailleurs, M. Netanyahu doit évoquer à Londres et Berlin le dossier nucléaire iranien. Selon Israël et les pays occidentaux, l'Iran veut se doter de l'arme nucléaire sous couvert de programme à des fins civiles, ce que Téhéran dément.
Enfin, durant son étape à Berlin, M. Netanyahu pourrait évoquer les efforts que l'Allemagne mène de conserve avec l'Égypte pour sceller un accord en vue de la libération du soldat israélien Gilad Shalit, détenu depuis plus de 3 ans par le Hamas, en échange de prisonniers palestiniens.
AFP/VNA/CVN