États-Unis : abrogation symbolique à la Chambre de la réforme du système sanitaire

Les adversaires républicains du président américain Barack Obama ont symboliquement honoré le 19 janvier à la Chambre des représentants leur promesse d'abroger la réforme de la couverture maladie, une mesure qui a peu de chances d'être adoptée au Sénat.

Les élus ont adopté la mesure intitulée "projet de loi d'abrogation de la loi sur la couverture maladie destructrice d'emplois", par 245 voix contre 189 après deux journées de débats.

"Nous avons écouté les Américains", a dit le nouveau président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner. "Notre promesse était d'abroger la réforme de la santé. Pourquoi ? Parce que cela va augmenter les dépenses, augmenter les impôts et détruire des emplois".

Après la trêve décrétée la semaine dernière en raison de la fusillade meurtrière à Tucson (Arizona), les républicains, majoritaires à la Chambre après les élections de novembre dernier, ont repris le collier face à M. Obama et aux démocrates cette semaine avec en ligne de mire la présidentielle de 2012.

La fusillade du 8 janvier a fait six morts et 14 blessés, dont la représentante démocrate Gabrielle Giffords, grièvement blessée à la tête. Toutefois, les observateurs ont pu remarquer un peu plus de retenue cette semaine dans les échanges entre les élus alors que l'état de santé de leur collègue continuait de s'améliorer.

Les allégations infondées relayées auparavant par les républicains selon lesquelles la réforme instaurait des "commissions de la mort" pour déterminer quels patients pouvaient être sauvés ou non par la médecine, ont été soigneusement évitées.

Avec leur nouvelle majorité, les républicains de la Chambre ont pu réaliser leur grande promesse de campagne. Mais ils devraient se heurter à une solide opposition au Sénat où les démocrates restent majoritaires. Et M. Obama a prévenu qu'il utiliserait son droit de veto en cas d'abrogation par le Congrès.

Mardi, le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, avait qualifié l'initiative des républicains de "pas sérieuse", accusant les conservateurs de vouloir favoriser les compagnies d'assurance.

"Vous ne pouvez pas être sérieux", a lancé aux républicains la représentante démocrate Jane Harman, citant le tennisman américain John McEnroe qui avait hurlé cette réplique en 1981 à l'arbitre, contestant une de ses décisions.

"Il ne s'agit que d'agitation partisane, à un moment où nous devrions travailler ensemble à créer des emplois et renforcer la classe moyenne", a estimé le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, qui a déjà indiqué qu'il s'opposerait à l'examen du texte d'abrogation devant la chambre haute.

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