"Bien que nous n'avons rien reçu, officiellement, nous accueillons positivement toute entreprise capable de soutenir la capacité sécuritaire de nos forces nationales", a déclaré le général Zahir Azimi, porte-parole du ministère de la Défense.
Le général Azimi a souligné que les troupes déployées dans les régions le long de la frontière aideront à contenir les mouvements des terroristes.
Un autre officier haut gradé du ministère afghan de la Défense, le général Shir Mohamed Karimi, a aussi soutenu la suggestion de consolider les troupes afghanes. "Nous accueillirons la démarche, si les États-Unis nous aident à former une force de sécurité d'un effectif de 400.000 personnes", a expliqué le général Karimi. Le général Karimi a aussi comme avis qu'accroître la puissance des forces de sécurité afghanes réduira le fardeau des militaires internationaux déployés en Afghanistan.
Pour le porte-parole de la présidence afghane, Hamayon Hamidzada, "la présence des forces internationales ne sera pas considérée comme inutile à moins que les forces de sécurité soient capables de défendre l'Afghanistan".
La majorité des Afghans, lasse de la guerre, est en faveur de la présence de la communauté internationale dans le pays et a pour opinion que le retrait de troupes étrangères mènera à la reprise des combats claniques en territoire afghan.
Cependant, les insurgés talibans, qui guerroient contre les forces afghanes et multinationales, ont prédit que l'accroissement des troupes dans le pays harcelé par le militantisme pourrait inévitablement résulter dans plus de morts parmi les militaires internationaux.
Après avoir réexaminé la stratégie de la guerre contre le terrorisme à Washington le mois dernier, la Maison Blanche doit dévoiler demain sa nouvelle stratégie pour lutter contre le talibanisme et le terrorisme d'Al-Qaïda, selon certains médias américains.
La semaine dernière, des responsables à Washington ont révélé que le nouveau plan pour l'Afghanistan sera compris dans un projet qui prévoit le transfert de forces américaines en premières lignes vers des régions éloignées du pays.
Selon eux, l'armée américaine pourrait modifier sa présente méthode qui consiste à rester dans des bases de larges zones et de s'aventurer dans des secteurs éloignés de temps en temps, selon les médias américains.
De son côté, le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a déclaré que l'Italie était prête à renforcer ses troupes en Afghanistan dans le cadre de la mission de formation des forces de sécurité. L'Italie est "prête à contribuer" au déploiement d'hommes supplémentaires en Afghanistan pour former l'armée et la police locales, a déclaré M. Frattini dans une interview publiée mardi dans le journal turinois, La Stampa.
À la fois membre de l'OTAN et de l'UE, l'Italie participe aux forces internationales de maintien de la paix en Afghanistan.
S'il y a besoin de former la police et l'armée dans ce pays déchiré par la guerre, l'Italie est "prête à jouer (son) rôle", a indiqué M. Frattini.
XINHUA-AFP/VNA/CVN