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| Le Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti (gauche), forme un cœur avec ses mains en accueillant le 8 février, à la veille des élections législatives, des partisans issus de la diaspora à l'aéroport international Adem Jashari, près de la capitale Pristina. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Les premières estimations devraient être publiées dans la foulée. Pour ces élections, sont en lice la coalition sortante formée autour du parti Autodétermination (gauche nationaliste) du Premier ministre Albin Kurti, largement en tête des sondages, avec de 40% à 59% des intentions de vote selon les enquêtes, loin devant les partis historiques issus de la guerre d'indépendance, relégués dans l'opposition : le Parti démocratique du Kosovo (PDK), la Ligue démocratique du Kosovo (LDK) et l'Alliance pour l'avenir du Kosovo (AAK).
Pourtant, cette avance ne garantit pas à Autodetermination de diriger à nouveau le pays, en raison du système électoral particulier du Kosovo, qui réserve 20 sièges de députés aux minorités ethniques, pour un nombre total de 120 députés.
Théoriquement, grâce à ce système, les partis albanophones, qui concourent pour les 100 sièges restants, ne peuvent obtenir de majorité absolue qu'avec plus de 60% des suffrages de leur communauté, puisque cette majorité nécessaire pour former un gouvernement est de 61 sièges.
Le Premier ministre Albin Kurti, dont le parti avait obtenu 55 sièges, à ce jour le nombre de sièges de loin le plus élevé remporté par un parti ou une coalition depuis l'indépendance du Kosovo, avait dû former une coalition avec certains partis des minorités ethniques pour gouverner.
Le chef du gouvernement ayant exprimé à plusieurs reprises sa volonté de conserver son poste sans le soutien des autres grands partis, il est condamné à atteindre un résultat électoral très élevé s'il compte rester aux affaires, selon les règles qu'il a lui-même fixées.
APS/VNA/CVN
