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Ce montage combine les portraits des trois otages israéliens (de gauche à droite) : Or Levy, Eli Sharabi et Ohad Ben Ami, enlevés à Gaza le 7 octobre 2023 et qui doivent être libérés le 8 février 2025 en échange de détenus palestiniens en Israël. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Israël et le Forum des familles ont annoncé que trois hommes - Or Levy, 34 ans, Eli Sharabi, 52 ans, et l'Israélo-Allemand Ohad Ben Ami, 56 ans -, devaient être libérés après 16 mois de captivité dans la bande de Gaza.
Des dizaines de combattants armés du Hamas, masqués et le front ceint de bandeaux verts, se sont déployés tôt le matin à Deir el-Balah dans le centre du territoire palestinien, avant le début de l'opération.
Ils ont formé un cordon autour d'une zone où le mouvement a installé une estrade avec des photos de véhicules blindés israéliens détruits, des drapeaux verts du mouvement et des photos de commandants tués.
Des pick-up blancs du Hamas étaient garés à proximité.
À Tel-Aviv, sur la "Place des otages", des centaines de personnes étaient attendues pour assister à la retransmission en direct de la libération des otages. Là était installé un écran géant comptant les jours, les heures, les minutes et les secondes depuis l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, lors de laquelle les otages ont été enlevés et emmenés à Gaza.
Des prisonniers palestiniens sont accueillis par une foule après avoir été libérés de la prison israélienne suite à un accord de cessez-le-feu avec Israël, dans la ville de Ramallah en Cisjordanie, le 25 janvier 2025. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Des doutes, finalement dissipés vendredi soir 7 février, avaient plané sur le tenue de l'opération au vu de l'onde de choc provoquée par la proposition du président américain, Donald Trump, d'une prise de contrôle américaine de Gaza.
Selon Amani Sarahneh, porte-parole du Club des prisonniers palestiniens, Israël va libérer "18 prisonniers condamnés à perpétuité, 54 condamnés à de lourdes peines et 111 arrêtés à Gaza" après l'attaque du 7 octobre.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, suivra le processus des États-Unis, où il est en visite.
Cinquième échange
Il s'agira du cinquième échange d'otages et de prisonniers depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 19 janvier.
Les otages israéliennes libérées de Gaza (de gauche à droite) : Naama Levy, Karina Ariev, Agam Berger, Liri Albag et Daniella Gilboa suivent un concert donné en leur honneur devant l'hôpital où elles sont prises en charge dans le centre d'Israël, le 4 février 2025. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'épouse de Ohad Ben Ami, enlevée avec lui au kibboutz Beeri, a été libérée lors de la première trêve d'une semaine à Gaza en novembre 2023.
Depuis le 19 janvier, 18 otages et 582 prisonniers palestiniens, plus un égyptien, ont été libérés.
La première phase de l'accord, de six semaines, prévoit au total la remise à Israël de 33 otages, contre 1.900 Palestiniens.
La deuxième phase de l'accord, encore soumise à négociations, est censée aboutir à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre à Gaza, avant une étape finale dédiée à la reconstruction du territoire palestinien.
"Pas pressé"
Mais la suite du processus reste incertaine, après l'annonce choc par Donald Trump d'un projet de prise de contrôle par les États-Unis de la bande de Gaza et d'un déplacement de sa population, notamment en Égypte ou Jordanie, pour pouvoir la reconstruire.
Des Gazaouis assistent aux obsèques d'un haut commandant de la branche armée du Hamas dans les décombres d'un stade, dans le camp de réfugiés dévasté par la guerre de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 7 février 2025. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après avoir insisté jeudi 6 février sur ce projet, le président américain a affirmé vendredi 7 février qu'il n'était "absolument pas pressé".
Plusieurs pays occidentaux et arabes, notamment l'Égypte et la Jordanie, ont rejeté son idée, qui a suscité un tollé international, l'ONU notamment mettant en garde contre tout "nettoyage ethnique". Elle a été vertement condamnée par le Hamas et l'Autorité palestinienne.
Malgré cette levée de boucliers, Israël a dit jeudi 6 février préparer un plan pour un départ "volontaire" des Gazaouis du territoire assiégé par l'armée israélienne.
L'offensive israélienne de représailles après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a fait au moins 47.583 morts à Gaza, en majorité des civils, et provoqué un désastre humanitaire, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
AFP/VNA/CVN